Ces deux dernières femelles de l’espèce font l’objet d’une attention particulière dans la réserve d’Ol Pejeta, au centre du Kenya. les gardes forestiers s’en occupent. « Prendre soin des deux derniers rhinocéros blancs du Nord est un symbole clair de ce que signifie l’extinction. Ces animaux ne peuvent s’exprimer et nous parlons en leur nom pour essayer d’enrayer leur extinction. Non seulement celle des rhinocéros, mais aussi celles d’autres espèces d’animales », déclare Zacharia Mutai. Depuis lors c’est le domaine de l’inquiétude qui règne dans cette partie du monde, notamment celle de voir cette espèce disparaitre totalement de la planète. Des scientifiques envisagent réaliser une fécondation in vitro avec les ovules des deux dernières femelles, et du sperme recueilli sur des males blanc du Nord avant leur disparition.
Comme dans tous les secteurs le coronavirus dicte sa loi ici. Toutefois, trois embryons ont été créés l’année dernière malgré les limites imposées par cette pandémie. Selon des sources concordantes leur implantation se fera sur un rhinocéros blanc du Sud pour une grossesse de substitution. Il faut donc lancer la course contre la montre et surtout être sûr de la remporter car Najin, qui a maintenant 32 ans, vieillit et ses ovules ne seront bientôt plus viables. « Le temps joue contre nous. Les deux femelles vieillissent de jour en jour. Najin ne sera probablement pas utilisée pour ses ovules ne sont plus viables en raison de son âge. Nous manquons donc de temps. Nous devons continuer. Nous faisons de notre mieux et espérons qu’un jour nous pourrons faire état d’une grossesse réussie. Et par la suite de la naissance d’au moins un ou sinon plus, de petits rhinocéros blanc du Nord », avance Richard Vigne, directeur général de la réserve d’Ol Pejeta.
Si ces rhinocéros sont en voie de disparition aujourd’hui c’est la conséquence de plusieurs décennies de braconnage pour les prétendues propriétés curatives de leurs cornes, également un matériau très prisé pour les sculptures. Les rhinocéros blancs du Sud et le rhinocéros noir sont également la proie des braconniers, le premier étant inscrit comme quasi-menacé sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le second étant en danger critique d’extinction.