En partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), la campagne d’opération « gratuite » de fistules obstétricales est désormais lancée. Elle aura lieu durant tout ce mois de mars à l’hôpital protestant de Ngaoundéré.
Espoir d’une patiente
« J’ai eu cette complication après un accouchement difficile. Que c’est très dur et honteux de vivre avec cette maladie et c’est pourquoi j’ai très vite couru vers cet hôpital pour qu’on prenne soin de moi. J’ai hâte de retrouver ma joie de vivre », indique la patiente Adèle avec les yeux remplis d’espoir.
Adèle, âgée de 35 ans seulement, originaire de Lolodorf, dans la région du Sud, est porteuse de fistule obstétricale. Informée de cette campagne d’opération, elle est arrivée le 05 mars dernier au Centre de réparation des fistules. Elle espère fortement mettre terme à cette situation délicate et douloureuse qu’elle traverse depuis 4 ans.
Jusqu’ici, 18 femmes atteintes de cette maladie sont enregistrées. Parmi lesquelles 12 sont toujours attendues à l’hôpital protestant de Ngaoundéré. Dans l’hôpital en question, un dispositif particulier a été mis en place. Ceci pour faciliter l’accueil de toutes les patientes, leurs familles, l’hébergement et une ration alimentaire régulière.
Qu’est ce qui est prévue?
Concernant l’année 2021, le centre de réparation de l’hôpital protestant de Ngaoundéré, compte opérer 46 femmes atteintes de cette maladie. Une initiative qui intervient dans le cadre de la réalisation du 7e programme de coopération entre le gouvernement camerounais et le UNFPA.
Cette campagne est peaufinée dans le but de renforcer les capacités nationales à tous les niveaux du système sanitaire. De développer l’offre des services intégrés de qualité en santé maternelle, adolescente et néonatale.
« La prise en charge est gratuite »
M. Le Directeur de l’hôpital protestant de Ngaoundéré, combien de femmes sont ciblées par cette nouvelle campagne d’opération « gratuite » de réparation des fistules obstétricales ?
« Cette campagne cible 46 femmes pour l’année 2021. Tout dépend principalement des fonds collectés par le UNFPA. Notre centre de réparation est un centre de routine et d’expérience en la matière. Nous avons opéré 55 cas en 2020. La prise en charge qui englobe le transport, la nutrition, les médicaments, le bilan préopératoire, les frais chirurgicaux et le contrôle post opératoire pour les patientes, est gratuite », exprime le Dr Pierre Laoussou.
»Traitement dans le strict respect des mesures barrières contre le covid 19 ».
« La prise en charge globale se déroulera dans le strict respect des mesures d’hygiène pour protéger les prestataires de l’hôpital protestant de Ngaoundéré contre les éventuelles infections y compris le covid-19. Le materiel, les équipements de protection et prévention offerts par l’UNFPA contre les infections y compris contre le covid seront utilisés à bon escient. »
Avec le matériel de santé reçu 2 mois avant le début de cette campagne, et plus de 600 femmes guéries en Afrique Centrale, le Centre de réparation de Ngaoundéré entrevoit augmenter les chiffres de son palmarès en cette année.