Les préparatifs de lancement du nanosatellite mauricien mobilisent toutes les attentions du ministère en charge des technologies et les ressources du Bureau de Recherches et d’Innovation de Maurice (Mauritius Research and Innovation Council) mais ces activités restent peu visibles pour l’heure dans les médias locaux.
Les techniciens effectuent de part et d’autres les derniers réglages aux équipements et antennes installés à la station terrestre d’Ebène, tout en préparant tout un programme pour permettre à la population de vivre en direct ce rendez-vous avec l’histoire.
« C’est une grande avancée pour Maurice. MIR SAT1 nous permettra d’obtenir régulièrement des données sur notre Zone Économique Exclusive qui est vraiment très vaste. Nous serons aussi en mesure d’avoir des données météorologiques complémentaires. Lancer un nanosatellite offrira aussi des possibilités aux jeunes qui veulent se lancer dans les technologies spatiales », explique le ministre de la Technologie de l’Information, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin.
Cela fait exactement trois ans que ce satellite fut annoncé. Et en 2018, le MIR SAT 1 semblait lointain, voire illusoire. Le projet mauricien avait en ce temps là convaincu le Bureau des Affaires Spatiales des Nations-Unies et l’Agence japonaise d’exploration spatiale. C’était dans le cadre du programme KiboCube destiné aux pays en développement.
C’est un satellite dont le lancement sera assuré par la société américaine Space X et la mise en orbite par la Station Spatiale Internationale. La construction de ce satellite au coût d’un demi-million d’euros, de 10 centimètres seulement grâce à la miniaturisation des technologies a été confiée au fabricant britannique ACC Clyde Space.
Une fois en service, le nanosatellite recueillera en priorité des données maritimes et météorologiques dans la Zone économique exclusive de Maurice avant d’être mise à contribution pour le développement de la pêche et de l’agriculture.
Tous les regards mauriciens sont désormais tournés vers le 3 ou le 4 juin prochain pour vivre ce lancement et voir leur pays entrer dans le club, certes de plus en plus grand, des pays qui disposent de leurs propres satellites.