« Je suis profondément reconnaissant pour la confiance collective placée en moi, la confiance et le soutien fermes de nos actionnaires qui m’ont élu pour un second mandat à la présidence de la banque. Il s’agit là d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, auquel je me consacrerai avec passion », a confié, tout ému, Akinwumi Adesina. « Le résultat de l’élection lui a permis d’obtenir 100 % des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque. En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, débutera son nouveau mandat de 5 ans le 1er septembre 2020 », a annoncé Niale Kaba, la présidente du Conseil des gouverneurs, par ailleurs ministre du Plan et du Développement de Côte d’Ivoire, le 27 août. Elu pour un premier mandat le 28 mai 2015, Akinwumi Adesina, fils de paysan devenu grand banquier de l’Afrique a été disculpé à la fin du mois de juillet d’accusations de mauvaise gestion par un comité d’experts, à l’issue d’un feuilleton médiatico-financier qui a duré trois mois et déstabilisé l’institution. Des accusations qui ont terni l’image de cet économiste du développement de renommée mondiale.
L’élection a eu lieu le dernier jour des assemblées annuelles 2020 du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) qui se sont tenues virtuellement pour la première fois dans l’histoire de la banque. Evoquant la réélection du président de la BAD, la ministre Niale Kaba a déclaré : « je suis ravi que le Conseil des gouverneurs ait réélu M. Adesina pour un second mandat à la présidence du groupe de la banque. En tant qu’actionnaires, nous soutenons fermement la banque et apporterons à M. Adesina tout le soutien nécessaire pour poursuivre et mettre en œuvre sa vision convaincante pour la banque au cours des cinq prochaines années ».
Le premier mandat d’Akinwumi Adesina était axé sur le nouveau programme audacieux du groupe de la banque, qui repose sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation “High 5” : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines. La banque a obtenu des résultats qui ont eu un impact sur la vie de 335 millions d’Africains. C’est ainsi que 18 millions de personnes ont eu accès à l’électricité ; 141 millions de personnes ont bénéficié de technologies agricoles améliorées au titre de la sécurité alimentaire ; 15 millions de personnes ont eu accès à des financements provenant d’investissements privés ; 101 millions de personnes ont bénéficié de transports améliorés ; et 60 millions de personnes ont eu accès à l’eau et à l’assainissement. « L’avenir nous invite à œuvrer pour une Afrique plus développée et pour un groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant davantage l’institution, pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », envisage Akinwumi Adesina.
La BAD a conservé sa note AAA attribuée par toutes les grandes agences mondiales de notation pendant cinq années consécutives. Le Conseil des gouverneurs du groupe de la banque a approuvé une augmentation de 125 % du capital général de la BAD, le faisant passer de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, soit l’augmentation la plus importante jamais enregistrée dans l’histoire de la banque. Le Fonds africain de développement a reçu des annonces de contribution d’un montant de 7,6 milliards de dollars de la part des donateurs, soit une hausse de 32 %, pour soutenir les pays à faible revenu et les États fragiles. La BAD a été classée quatrième institution la plus transparente au monde par « Publiez ce que vous financez », ce qui renforce ses solides références en matière de gouvernance, de transparence et de responsabilité.