Des facultés non conformes.
Selon le ministre des enseignements supérieurs et universitaires(ESU), c’est un désordre qui s’installe dans le pays. De jours en jours de nouveaux établissements se créent pour certains sans autorisation préalable d’exister, d’autres recrutant des enseignants non qualifiés pour la matière requise. Le principe est pourtant simple : « vous voulez avoir une faculté de médecine c’est normal d’avoir un doyen qui soit un médecin enseignant », souligne ce dernier.
Le nombre de dégâts observés dans les hôpitaux du fait de la mauvaise qualité des cours en faculté demeure un débat. « j’ai croisé des médecins qui, pendant tout leur cursus, n’ont jamais été dans un atelier d’anatomie! Ils sont docteurs aujourd’hui ! Mais ça va faire des dégâts ».
Les raisons du ministre sont fondées mais la classe civile s’indigne face à cette décision.
Il va s’en doute dire que la situation est préoccupante dans le pays et l’autorité en charge de l’affaire se dit serein. Le professeur Antoine Tshimpi membre de la commission des états généraux de l’enseignement supérieur donne quelques raisons qui ont conduit à la fermeture de ces institutions. « On voit une pullulation d’établissements sanitaires partout. Vous avez des établissements où un infirmier donne un, deux, trois, quatre, cinq cours en médecine, le médecin vétérinaire donne des cours sur la médecine humaine. Enfin je vous passe les détails, mais c’est grave ».
Un inconvénient majeur dans la décision du ministre est que le Congo se retrouve avec des régions qui n’ont aucune faculté de médecine. Là encore, le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire se justifie : « Mais ce n’est pas un problème de province ou de région. Au début, il y’avait trois universités Kinshasa, Kisangani, et Lubumbashi. Mais les gens se déplaçaient pour aller se former », répond le ministre.
Alors que la RDC compte plus de 90 universités qui ont une faculté de médecine, seuls 16 d’entre elles sont désormais autorisées à transmettre le savoir en médecine.