C’est l’Emirati Dubaï, filiale de Dubaï World, société de participation appartenant au gouvernement de Dubaï et troisième exploitant portuaire mondial qui est le partenaire stratégique de cet important projet avec l’État du Sénégal qui détient 40 0/0 du projet.
Des sources d’informations concordantes révèlent que la première phase des travaux devrait durer quatre ans. Le projet va permettre une augmentation des échanges commerciaux équivalent à 3% du PIB du Sénégal, d’ici 2035, à en croire DP World.
A peine la première pierre posée, les promoteurs de DP World multiplient les superlatifs pour ce « méga projet » qualifié de « plus important investissement privé au Sénégal » et qui doit devenir « le plus grand port de l’Afrique de l’Ouest » pour accueillir « les plus gros navires de l’espace maritime ».
La réalisation de cet important complexe portuaire multifonctionnel est estimée à environ 1000 milliards de francs CFA, soit environ 1.8 milliards de dollars. Le futur port de Ndayane qui devrait s’étendre sur une superficie de 1200 hectares sera également jumelé à une zone économique spéciale.
« Il s’agira de décongestionner le port de Dakar et ses environs. Il s’agira de donner une nouvelle impulsion à la place stratégique que notre pays occupe sur les routes du trafic maritime international », a déclaré le président sénégalais Macky Sall.
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Pour le sultan Ahmed Bin Soulayem, directeur général du groupe DP World, c’est un évènement « historique ». « Ce nouveau port apportera plus de croissance économique et de prospérité », a- t- il laissé entendre.
Avec un tirant d’eau de 20 mètres, ce futur grand port permettra d’accueillir des grands navires à fort tirant d’eau de dernière génération tels que les post-Panamax et les navires de 366 mètres de long. Cette phase va nécessiter un investissement estimé à 837 millions de dollars.
La deuxième phase va, quant à elle, nécessiter un investissement de 290millions de dollars et concerne la construction d’un second quai de 410 mètres et le dragage supplémentaire du chenal d’accès pour accueillir les navires de 400 mètres.
Les investissements restants vont servir au développement d’une zone économique spéciale (ZES) de 300 hectares, des raccordements du port de Ndayane au port de Dakar, notamment la route et le chemin de fer et aux réseaux routiers, autoroutiers et ferroviaires du pays et de la sous région ainsi qu’à d’autres infrastructures adjacentes
Toutefois, ce projet suscite des critiques dans les localités touchées, sur la Petite Côte à savoir riverains, hôtel, ou encore maraîchers qui s’inquiètent des répercussions sociales et environnementales.