La République démocratique du Congo (RDC), est présentée comme une solution au réchauffement climatique et une importante destination touristique de par la richesse de sa biodiversité.
Cette dernière continue cependant de faire face à beaucoup de problèmes et le pays pense qu’il faut faire quelque chose pour conserver cette richesse naturelle.
A cet effet, les autorités ont organisé une journée des états généraux, jeudi à Kinshasa. Y étaient présents, les membres du gouvernement, les activistes de la société civile et les partenaires internationaux. Les échanges ont permis d’égrainer les défis et maux du secteur de la conservation de la nature.
« 90 % des groupes armés trouvent leur sanctuaire dans les aires protégées, nous faisons face aux exploitations illégales des ressources naturelles », décrit le général de brigade David Kitenge, commandant adjoint du corps de protection des parcs nationaux et réserves naturelles.
Selon des sources concordantes, une centaine d’aires sont protégées en RDC ce qui représente environ 14% de la superficie totale du pays. Cependant seulement 6 000 éco-gardes sont commis à la protection de cet immense territoire un vrai paradoxe au regard des activités de braconnages qui sont intenses.
« Aujourd’hui, nous faisons face à des braconnages armés, des groupes de très grande capacité avec des armes lourdes, ils viennent parfois avec des hélicoptères, avec de l’aviation pour l’abattage des éléphants. Ce qui prend le plus d’ampleur, c’est le commerce illégal des ivoires et des écailles des pangolins », poursuit David Kitenge.
Pour inverser la tendance, les autorités congolaises tendent les bras à la communauté internationale pour une aide en faveur de l’Institut congolais de la conservation de la Nature (ICCN), la valorisation des aires protégés par la relance économique.
« Il est essentiel que l’ICCN commence à construire des outils de financements à travers l’entreprenariat, le tourisme, donc on parle de l’énergie, la transformation… Toute une gamme d’activités qui nous permettent de construire à l’intérieur et autour d’une aire protégée au bénéfice de la population locale », explique Emmanuel De Meraude, le directeur du parc des Virunga.
Tout peut être mis à contribution pour remédier à cette situation mais il faudra au préalable rendre facile l’accès dans ces aires. L’établissement public envisage donc de créer une compagnie aérienne pour réduire les distances, ce qui est déjà une bonne nouvelle pour des lendemains meilleurs.