Le Gabon fait de nouveau partie de l’Union Africaine. Le pays a été totalement réintégré dans les structures de l’organisation à la suite de la levée des mesures disciplinaires qui lui avaient été infligées par le Conseil de Paix et de Sécurité.
Cette décision résulte des démarches entreprises par le Gabon pour restaurer l’ordre constitutionnel, notamment à travers un dialogue national élargi, un scrutin référendaire et des élections jugées fiables par les observateurs de l’UA.
Cette résolution a été adoptée et annoncée à l’issue de la 1277e session à huis clos du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), qui s’est tenu à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
En effet, environ dix-neuf (19) mois après son exclusion, le Gabon vient de réintégrer de manière formelle l’Union Africaine, grâce à un processus de transition considéré comme concluant et globalement réussi, ayant abouti à l’élection présidentielle du 12 avril dernier. Une élection remportée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema avec 94,85 % des voix.
Le pays avait été mis à l’écart dans la foulée de la prise de pouvoir par les forces armées le 30 août 2023. Cette rupture institutionnelle avait alors ouvert la voie à une phase transitoire conduite par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le général Oligui Nguema.
Cependant, cette levée de suspension s’accompagne de recommandations adressées aux nouvelles autorités, incluant l’évaluation de la situation de l’ancien président Ali Bongo, de ses proches, ainsi que l’organisation de procès pour les personnes détenues durant l’accession au pouvoir du CTRI.
La réintégration du Gabon au sein de l’UA représente un succès diplomatique pour Libreville et envoie un message fort en faveur du respect de l’ordre constitutionnel sur le continent africain.
Une nouvelle étape s’ouvre donc pour le Gabon. Le président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, prêtera serment le 3 mai 2025. La cérémonie est programmée au stade de la coopération sino-gabonaise et devrait rassembler pas moins de 16 chefs d’État.