Le mausolée est en effet l’œuvre de l’architecte burkinabè Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker en 2022. Construit en blocs de latérite taillés, il reflète un modèle écologique et la vision du grand leader Thomas Sankara, prônant la simplicité et l’utilisation des ressources locales pour le développement durable du Burkina Faso. Plus qu’un bâtiment, c’est un espace d’éveil collectif pour le peuple burkinabè.
Il s’agit d’un monument conçu en forme d’œil, avec une hauteur de plus de 70 mètres. Ce mausolée comporte une rampe monumentale et des marches descendantes représentant les 13 martyrs tombés au champ d’honneur. Il est situé sur le lieu du crime, qui était le siège du pouvoir du Conseil national de la révolution de 1983 à 1987 : le Conseil de l’Entente. Le mausolée constitue un acte commémoratif fort, symbole de la préservation de l’héritage politique du leader et du triomphe de la révolution sur l’impérialisme.
Un mausolée pour l’ancien révolutionnaire burkinabè inhumé à la hâte par des prisonniers de la maison d’arrêt de Ouagadougou au soir de son assassinat, ainsi que de celui de ses douze collaborateurs, le 15 octobre 1987. La dépouille de Thomas Sankara a connu plusieurs péripéties.
Exhumée pour les besoins de la justice en 2015, puis transférée d’un cimetière ouagalais vers le lieu du crime en février 2023, elle est désormais parée d’un mausolée.
Ce mausolée est donc un appel à la jeunesse africaine à prendre ses responsabilités pour une Afrique libre et incorruptible.