Le viol à Madagascar est monnaie courante et très souvent les victimes sont délaissées à elles mêmes. Il était donc temps de leur trouver une tribune d’expression question de briser le silence face à ce phénomène. Voilà le but de Women Break the Silence,« Aider les victimes à passer de statut à celui de survivantes et lutter contre la culture du viol à Madagascar », comme l’explique Marie-Christina Kolo, initiatrice du projet.
La somme d’argent reçue par cette dernière rentre dans le cadre du financement du 2020 Alumni Engagement Innovation Fund, une compétition mondiale qui met à l’évidence cette année, les femmes, la paix et la sécurité.
Concrètement il est question d’évaluer le degré du harcellement et les agressions sexuelles dans les lycées et les universités au travers des témoignages et des données. Avec ses différentes informations on pourra aboutir à la création des œuvres d’art et des jeux de société dans le but de sensibiliser dans le cadre des violences sexuelles et aider les victimes à surmonter leur traumatisme, surtout, à lever le voile à ce sujet.
Le projet envisage également la création des centres d’accueil pour les victimes de violence basée sur le genre. Ce premier essai vise principalement plusieurs grandes villes du pays, notamment Antananarivo, la capitale, Tamatave et Nosy Be ou encore Diego Suarez, des villes epicentres du phénomène viol sexuel à Madagascar.
Les médias fournissent déjà assez d’efforts en relayant des informations sur la situation comme c’est le cas ces derniers mois mais ça reste un coup d’épée dans l’eau à cause de la rareté des structures de prise en charge des victimes.