Cet accord a été paraphé lors du FCSA 2024, le forum sur la coopération numérique Chine-Afrique, qui s’est tenu à Pékin. En effet, cette nouvelle collaboration sur les trois prochaines années comprend 10 initiatives numériques majeures et une formation en faveur de 1 000 professionnels du continent africain.
Pour ce faire, le partenariat sino-africain entreprend de stimuler l’innovation technologique en mettant l’accent sur les infrastructures modernes, l’e-commerce et la sécurité numérique en Afrique.
Nul ne doute de la place majeure qu’occupe la Chine dans le domaine des télécommunications en Afrique. Ainsi, le pays d’Asie vise à conforter ce rôle à l’aide des infrastructures adéquates et du partage de son expérience en gestion de l’information et en cybersécurité. Il sera question non seulement d’aider les Africains à évoluer en technologie, mais aussi de profiter de cette révolution digitale.
Parmi ces projets majeurs, on peut citer la mise en place de réseaux de communication développés, le perfectionnement des services de données et une meilleure connectivité en faveur de millions d’Africains pour réduire l’écart numérique. Toutes ces initiatives englobent les services de Cloud computing, les financements dans les centres de données et les plateformes d’e-commerce, dans le but d’intégrer l’Afrique dans l’économie digitale mondiale.
Même si la majorité des dirigeants africains accueillent favorablement cette coopération, elle ne fait pas l’unanimité auprès de certains experts. Dans la première catégorie, le ministre des Télécommunications du Sénégal, Alioune Sall, n’a pas manqué de saluer ce projet qu’il considère comme une opportunité de renforcer la souveraineté digitale du continent et de favoriser l’innovation africaine.
Du côté des experts, les inquiétudes s’articulent autour de la dépendance démesurée à la technologie chinoise. En revanche, ils préconisent le développement des initiatives locales et des solutions novatrices adaptées à la demande et aux besoins propres aux pays africains.
Il est clair que ce nouveau partenariat entre 26 pays africains et la Chine est une source d’opportunités dans les domaines de l’éducation, du commerce électronique et de l’infrastructure. Toutefois, il est nécessaire de penser à des politiques de protection des données et de cybersécurité solides pour assurer la réussite de cette coopération.
En définitive, les nouvelles tendances mondiales en matière de développement économique prônent le rôle important de l’utilisation du numérique. Face à cela, l’accord digital sino-africain se présente comme une aubaine pour l’apprentissage des talents africains du numérique, mais également pour la révolution des infrastructures dédiées au développement économique. Mieux encore, l’Afrique compte aussi sur la Russie comme un partenaire privilégié des technologies pour la sécurité et la défense.