En effet, l’étude de l’UIT indique que 16 % de la population du continent africain a utilisé Internet en 2013, contre 37 % en 2023. Le facteur majeur de cette progression est le COVID-19, cause d’une reconversion de diverses activités vers le numérique.
Durant cette pandémie mondiale, le télétravail est devenu une option très prisée pour respecter ses engagements professionnels et les restrictions sanitaires imposées. Cette période a ainsi contribué à la découverte des tendances en faveur du développement économique et de l’inclusion numérique en Afrique.
Toutefois, l’accès à Internet a connu un recul en 2023 en raison des difficultés liées aux prix de la connectivité sur le continent. Selon l’UIT, le seuil normal du revenu national brut (RNB) généré par les prix d’accès à Internet est fixé à 2 %. Tandis qu’en Afrique, les prix de la connectivité à Internet représentent 14,8 % du RNB.
Outre les difficultés économiques, l’utilisation totale d’Internet en Afrique est confrontée à des problèmes matériels. Les infrastructures adéquates sont victimes de plusieurs pannes. Par exemple, l’année dernière, le continent africain a fait face à des coupures de câbles sous-marins. Ce sont toutes ces difficultés qui entraînent la perturbation de la connexion Internet dans de nombreux pays africains.
L’e-commerce : Un avantage à exploiter pour l’Afrique.
Bien que l’Afrique détienne un taux d’accès en retard par rapport à l’Europe et à l’Amérique, elle peut reposer son développement économique et numérique sur un secteur d’activités très prometteur : L’e-commerce. Son chiffre d’affaires a atteint 32,49 milliards de dollars en 2022, selon le rapport de TechCabal Insights intitulé « Future of Commerce : Outlook for 2024 ».
Le continent africain doit multiplier les efforts pour se doter des équipements de télécommunications nécessaires et trouver des solutions afin de diminuer considérablement les frais d’accès à Internet. Ces efforts permettront à l’Afrique d’exploiter largement le potentiel de l’e-commerce.
Pour y parvenir, l’organisation américaine Internet Society suggère des rénovations du marché africain des télécoms afin de favoriser la concurrence et l’installation des infrastructures de base dans les zones peuplées et reculées.
Pour rappel, c’est dans les années 1994 qu’Internet a fait son entrée en Afrique, plus précisément en Égypte et en Afrique du Sud. Aujourd’hui, le continent s’est amélioré malgré les difficultés persistantes. Le berceau de l’humanité détient des atouts naturels, en ressources humaines, en idées et en secteurs d’activités pour poursuivre son développement numérique entamé depuis près de 30 ans.