Les États-Unis ont promis d’augmenter leur aide, tout comme l’Union européenne qui s’est engagé à donner 67 millions d’euros supplémentaires pour une enveloppe globale de 240 millions sur 2022. Quant à la France, elle devrait contribuer à hauteur de 166 millions d’euros sur l’année. Cette cagnotte évaluée à 1,79 milliard d’euros devrait permettre à lutter contre la famine en Afrique.
Cette décision est la conséquence d’un constat selon lequel, les sécheresses extrêmes, l’épidémie de Covid-19 et maintenant la guerre en Ukraine sont « autant de facteurs qui exacerbent » les risques de famine au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Ceci est du ressort des spécialistes réunis mercredi 6 avril à l’OCDE, lors d’une table ronde à l’initiative de l’Union européenne et du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.
De plus, six pays d’Afrique de l’Ouest « importent au moins 30% » de leur blé de Russie ou d’Ukraine, voire 50% pour certains, et subissent le choc de la flambée des matières premières, rappellent les associations.
Selon les chiffres publiés en mars par le « Cadre harmonisé », un outil d’identification des zones à risques, 27 millions de personnes souffrent déjà de malnutrition dans la région du Sahel central (Mali, Niger, Burkina Faso) et du bassin du lac Tchad, qui inclut aussi Cameroun et Nigeria. De son coté, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a prévenu que la famine et la malnutrition pourraient toucher jusqu’à 38,3 millions de personnes d’ici juin 2022, faute de mesures appropriées, évoquant une crise d’une « ampleur exceptionnelle ».
Face à cette situation, le président nigérien Mohamed Bazoum a plaidé pour une augmentation significative et urgente des financements internationaux lors d’une réunion sur le sujet organisé par l’Union européenne et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.