Les transferts via Mobile Money étant en pleine explosion, la nouvelle taxe concerne toutes les transactions faites à l’aide d’un support technologique et laissant toute trace par voie électronique. Elle exclut entend t-on dire les transactions bancaires.
„Cher client, en application de la loi des finances 2022, une taxe de 0,2% est appliquée aux montants d’envoi et de retrait“ c’est là le message reçu par la clientèle des géants de la téléphonie mobile au Cameroun. Dès lors, les avis sont partagés. Depuis l’institution de cette loi il y a 72 heures déjà, on assiste à une vague de protestation et de révolte contre ce qu’ils appellent „une atteinte grave sur le patrimoine“ car ne générant aucun profit.
L’État espère collecter entre 25 et 26 milliards de FCFA par an dans ce secteur d’activité dans le but de compenser de gros budgets à l’instar de 1000 milliards levé pour la CAN et les nombreuses dettes étrangères.
Rappelons que cette taxe avait été instituée en 2020 sur l’achat des téléphones et tablettes mais le président de la République PAUL BIYA avait interrompu le processus suite à une révolte des acteurs de ce secteur.
De l’avis des internautes : „c’est une taxe contre l’innovation. C’est une taxe contre les pauvres“. Ça grogne de partout et certains n’hésitent pas à montrer leur mécontentement par rapport aux événements qui ont précédés l’adoption de cette loi : „si la nouvelle taxe compte récupérer 25 milliards en un an n’oublions pas que mediline seul nous a pris 33.7 milliards dans les fonds covid. Voilà où il faut aller récupérer notre argent.“
À la suite de ces messages, l’on peut apercevoir les hashtags créés pour la cause:
# End mobile Money tax
# we Say no
De nombreux pays d’Afrique, chacun à sa manière a accueilli la taxe. Au Ghana par exemple, une bagarre s’est vu éclater à l’assemblée nationale. Les députés de ce pays sont allés aux coups avec les décideurs estimant que le gouvernement à travers cette loi ne fait que accentuer le chômage et la misère dans le pays. En Côte d’Ivoire, le constat est tout autre, la taxe sur la loi de finance a été bien accueillie. Pour eux cette loi vient répondre aux besoins d’épargne et d’investissement pour relever l’économie et accroître le revenu des populations.
Au Cameroun, les débats s’accentuent. La loi sur la taxe de 0,2% n’est pas bienvenue dans un contexte où l’économie plane sur un déséquilibre. la vie chère à travers l’inflation des prix sur le marché et de nombreux endettement meublent la vie des populations camerounaises. En attendant que le hashtag # End Mobile Money tax se fasse entendre , la loi des finances sur la taxe de 0,2% reste toujours effective.