La Cote d’Ivoire représentée par son chef du gouvernement Patrick Achi et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ont procédé ce jeudi 10 juin à l’inauguration de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme.
L’académie (Ailct), située à Jacqueville au sud de la Côte d’Ivoire, s’étend sur près de 1200 hectares. Elle repose sur trois piliers notamment une école interministérielle des cadres pour former les responsables nationaux de la lutte contre le terrorisme (hauts fonctionnaires, officiers supérieurs, magistrats, etc.); un centre d’entraînement des unités d’intervention spéciales; un institut de recherche stratégique.
Selon les déclarations du ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, 500 acteurs de la lutte antiterroriste provenant d’une quinzaine de pays africains ont déjà été formés avant l’inauguration. Juste après l’inauguration, Jean-Yves Le Drian a invité tous les acteurs de la région à «s’approprier pleinement cet outil exceptionnel, tout en intensifiant leur engagement commun contre les groupes qui les menacent », et ce, dans le sillage de l’initiative d’Accra et du Plan d’action 2020-2024 de la CEDEAO, en vue «d’éradiquer le terrorisme».
La création de cette école, faut-il le noter, a été voulue par les présidents français Emmanuel Macron et ivoirien Alassane Ouattara. Elle a été annoncée pour la première fois, par le président Emmanuel Macron à l’occasion du lancement des travaux de construction de la ligne de métro d’Abidjan, en marge du sommet UA-UE tenu les 29 et 30 novembre 2017.
Par ailleurs, cette inauguration intervient alors au moment ou les attaques terroristes se multiplient dans le nord de la Côte d’Ivoire.
La toute dernière du genre remonte au Lundi 7 juin 2021 dans la localité de Tougbo, située dans le département de Bouna et frontalière du Burkina Faso. Cette attaque, perpétrée par des individus armés a fait au moins un mort parmi les soldats ivoiriens, selon un bilan provisoire. Cette attaque est la troisième en un peu plus de deux mois commise dans cette région frontalière du Burkina Faso, en proie à la violence jihadiste depuis 2015.