Les travaux, qui se sont déroulé à Nairobi et en ligne sous la direction du président de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), le ministre norvégien de l’Environnement Espen Barth Eide.
Ce traité prévoit de s’attaquer aussi bien aux sources de la pollution qu’à ses effets. Cela concerne donc tout le cycle de vie du plastique, « de la production à l’élimination et à la réduction des fuites de plastique existant actuellement dans l’écosystème mondial », selon Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP).
De nouvelles règles pourront donc être prises dès la fabrication même du plastique jusqu’au processus de recyclage.
« Je suis persuadé que le moment est venu pour un traité juridiquement contraignant », a-t-il poursuivi.
« Une responsabilité énorme pèse sur nos épaules », a-t-elle ajouté, en appelant les délégués à penser à la négociation d’un traité « fort ». le traité prevoit des engagements collectifs et « un mécanisme de surveillance fort », avec des financements pour aider les pays les plus pauvres et une approche des produits plastique en « cycle de vie », c’est-à-dire de la production à la distribution, jusqu’à la possibilité ou non de leur recyclage.
Voilà une décision qui sans doute viendra bouger les lignes en matière d’environnement depuis l’accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique en 2015, estime Inger Andersen.
D’ici ce mercredi cette Assemblée devra créer un Comité intergouvernemental de négociation, dans le cadre de l’élaboration d’un traité sur la pollution plastique, avec pour échéance possible la prochaine assemblée environnement onusienne dans deux ans.
L’on apprend des sources proches des négociations, que les travaux préparatoires ont permis de fondre plusieurs propositions sur la table en un seul texte.
« Avec un tel soutien des gouvernements, de l’industrie et de la société civile, nous attendons l’adoption d’une décision confirmant qu’il y aura un traité fort et juridiquement contraignant », a déclaré à l’AFP Eirik Lindebjerg, responsable du dossier plastique pour l’ONG environnementale WWF International.
« La pollution plastique est une bombe à retardement mortelle. Une solution à la mesure du problème n’est pas seulement essentielle, mais non-négociable », a insisté de son côté Erastus Ooko, en charge du dossier pour Greenpeace Afrique, dans un communiqué.
Huit millions de tonnes de déchets de plastique, principalement issus du tourisme, de l’agriculture, des eaux usées et des pêcheries, se retrouvent dans les océans chaque année. 250 espèces animales, parmi lesquelles albatros, pingouins, tortues et mammifères marins, sont vulnérables aux détritus les plus gros c’est donc dire que ce traité, s’il est signé, sera une bouffée d’oxygène.