C‘est une annonce qui intervient suite à celle du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, plus tôt en juin, concernant la formation d’un comité chargé de gérer les négociations avec le parti au pouvoir du Tigré, que le gouvernement a ainsi déclaré groupe terroriste l’année dernière.
«Le parti au pouvoir, le Parti de la prospérité, a élaboré des plans pour régler pacifiquement la guerre dans le nord de l’Éthiopie», a affirmé aux médias d’État, Gedion Timothewos, ministre de la Justice. Il est donc dit que l’équipe portant les négociations du gouvernement sera dirigée par le vice-Premier ministre Demeke Mekonnen.
Quant à la dernière annonce faite par les autorités fédérales, elle n’a pas encore été commenté par les dirigeants du Tigré. Cependant, le plus haut responsable de la région, Debretsion Gebremichael , a expliqué dans une lettre ouverte et adressée à la communauté internationale le 15 juin dernier, que son groupe était ouvert aux pourparlers de paix.
La «volonté de son groupe de faire un effort supplémentaire pour la paix ne doit pas être interprétée comme une volonté d’abandonner nos principes par faiblesse ou par cupidité», a aussi averti ce responsable.
Les responsables du Tigré ont eux aussi déclaré qu’ils sont prêts à se rencontrer dans la capitale kényane, en Nairobi, dans le cadre de négociations organisées et facilitées par le président kényan. Jusqu’à ce jour, l’on remarque que cette guerre meurtrière que connaît l’Éthiopie, dans le nord du pays a déjà causé des dizaines de milliers de morts et des millions de personnes déplacés.
Une fois que les forces du Tigré ont repris la capitale régionale il y a un an et que les forces fédérales se sont retirées, l’État du Tigré a grandement été coupé du reste de l’Éthiopie. Ainsi, une trêve déclarée par le gouvernement en mars dernier a entraîné une expansion significative, de l’aide arrivant au Tigré en passant par la route suite à plusieurs mois de privation.
Les pourparlers de paix, devant être organisés dans le pays, sont impatiemment attendus. Toutefois, cette situation est décriée par tous et le retour à la normale est vivement souhaité. C’est pourquoi, l’envoyé spécial de l’Union africaine, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, a fait le voyage pour l’Éthiopie ces dernières semaines afin d’essayer d’amener les deux parties à discuter.