La pandémie a manifestement fait chuter les investissements directs étrangers dans le monde et reculer de 18% exceptée l’Afrique où le secteur de la tech africaine s’est plutôt bien comporté.
Selon le site spécialisé en ligne Disrupt Africa les jeunes pousses africaines ont reçu 701,5 millions de dollars de financements, en hausse de près de 43% par rapport à 2019.
Cette situation n’est pas moins qu’un paradoxe. Les investisseurs ont déserté le continent 2020 en raison de la pandémie de coronavirus pourtant le secteur de la tech africaine a réalisé précisément à cette période d’énormes progrès. Ce qui suppose la crédibilité croissante d’un secteur de plus en plus puissant. En cinq ans, la tech africaine a attiré 1,9 milliard de dollars.
A cet état des choses l’on pourrait prendre en compte et même valider les prévisions du « e-Conomy Africa 2020 » dans un rapport récent, le géant Google et la Société financière internationale (SFI) avaient estimé que l’économie numérique pourrait contribuer pour 180 milliards de dollars à l’économie africaine à l’horizon 2025.
Mais cette progression ne concerne pas tout le continent africain. Certains pays se distinguent pendant que d’autres restent à la traine. Parmi les pays émergents on peut citer de façon ordonnée le Kenya, le Nigéria, l’Afrique du Sud et de l’Égypte qui reçoivent 90% des investissements. Ces quatre pays abritaient à eux seuls 77% des start-up financées.
Le Kenya mène les débats dans ce classement puisqu’il possède à lui seul 190 des 700 millions de dollars. Mais le Kenya doit bien se comporter pour garder cette position parce que des sources d’information dignes de foi relèvent que de plus en plus de pays africains participent désormais à ce que l’on peu qualifier d’attraction des capitaux internationaux. Les chiffres annoncent 24 en 2020 contre 19 en 2019 avec une montée en puissance de l’Afrique francophone longtemps restée dans l’ombre.
Toutefois dans leurs démarches, les investisseurs exigent la transparence à ces différentes entreprises. La prudence est donc de rigueur puisqu’il s’agit ici du domaine du numérique avec notamment les fintechs, banques en ligne et solutions de paiement dématérialisées. Les fintechs occupent à eux seuls 25% des 397 sociétés ayant réussi à attirer des capitaux, devant les secteurs du e-commerce et de la e-santé qui complètent le trio de tête.