Depuis la révélation par Amnesty International, en 2020, de l’infection du téléphone du journaliste marocain d’investigation Omar Radi par le logiciel espion Pegasus, les journalistes marocains indépendants se doutaient bien qu’ils pouvaient être ciblés, eux aussi, par le puissant programme de surveillance commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group.
Le consortium international d’investigation « projet Pegasus » révèle que le logiciel espion Pegasus, vendu par une société israélienne comme un outil de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, sert surtout à la surveillance politique et à l’espionnage industriel. Selon le consortium des 16 médias conduit par le Forbidden Stories dont The Guardian au Royaune-Uni et le Washington Post aux États Unis « Cet outil d’écoute téléphonique particulièrement invasif est aussi capable d’aspirer toutes les données de téléphone y compris les messages échangés sur des applications sécurisées telles que Whatsapp et Signal, des photos et bien d’autres. Et peut également transformer votre smartphone en un enregistrement audio et vidéo »
Le consortium de journalistes Forbidden Stories et Amnesty International ont pu consulter plus de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés comme des cibles potentiels de ce programme malveillant pour le compte de plusieurs États. Parmi les cibles, dominent des chefs d’Etat, des chefs de gouvernement européens, des hommes et des femmes aux plus hauts échelons du pouvoir d’une ex-République soviétique, des dizaines de députés de l’opposition d’un pays africain, des princes et des princesses, des chefs d’entreprises, quelques milliardaires, des ambassadeurs, des généraux. Aussi et surtout des centaines de journalistes, d’avocats et de militants des droits de l’homme.
L’Afrique n’est pas pour autant épargnée par cette malveillance. De nombreux journalistes marocains ont été sélectionnés comme cibles potentiels dans le logiciel espion Pegasus. Les responsables de cette cible ne sont ni plus ni moins le service de sécurité marocain qui vise de manière systématique des journalistes critiques du pouvoir et des dirigeants des grandes rédactions du pays.
Merci pour l’infos Mr Mba
Je vous en prie Mr Bacob