Cette deuxième conférence placée sous le thème : « Actifs liquides : Garantir la compétitivité des industries grâce à l’efficacité des ressources », a connu un succès avec la présence de plus de 200 délégués venus des 9 pays du Bassin du Niger et une présentation des résultats de la méthodologie TEST (Transfer of Environmentally Sound Technology).
En effet, il était question lors de cette rencontre de relever les résultats du projet Test Niger, mais aussi d’interpeller les industries présentes sur le rôle majeur de la mise en place des pratiques industrielles durables, des technologies renouvelables, des modèles de production plus écologiques et performants, voire de la bonne gestion des ressources en eau.
L’industrialisation verte : Une option pour l’Autorité du Bassin du Niger.
« À l’ABN, nous sommes entrain de travailler à l’harmonisation et la vulgarisation des normes de rejets au niveau du Bassin du Niger, afin de disposer d’un cadre institutionnel permettant de lutter contre la pollution, tout comme nous travaillons de conjurer les autres menaces pesant sur l’environnement et la biodiversité du fleuve », a confié, Robert Désiré Belibi Tsala, le représentant de l’Autorité du Bassin du Niger (L’ABN).
Il faut rappeler que l’Organisation des Nations Unies pour le développement Industriel (ONUDI) s’active à promouvoir l’industrialisation durable, la croissance verte et le développement des compétences des industries, gage de la création des opportunités d’emplois en Afrique.
À travers les présentations du représentant de l’ONUDI au Cameroun, Raymond Tavares ; du représentant de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Eric Amoussou ; d’un expert de l’ONUDI, le Pr Ngassoum Martin Benoît et du responsable changement climatique et croissance verte à la Banque Africaine de Développement (BAD), Gérald Esambe-Njume ; cet atelier régional a permis de souligner l’impact positif des outils stratégiques, politiques et publiques sur la transformation verte des industries du Bassin du Niger.
Projet Test Niger : Des résultats palpables qui suscitent l’intérêt des industries.
« Le projet Test Niger a marqué un tournant dans notre industrie car, il nous a permis d’évaluer, de repenser et de mieux organiser notre outil industriel afin de combiner productivité, protection de l’environnement et des ressources naturelles, notamment les actifs liquides et les déchets. Les recommandations du projet nous ont permis de réduire les pertes d’air et de faire par ricochet, des économies substantielles sur notre consommation d’énergie, ce qui allège désormais nos coûts de production », témoigne Achille Ngando, le représentant de la SABC du Cameroun.
Pour sa part, la CICAM révèle le rôle de ce projet sur la gestion de ses ressources et sa production.
« Le concept du projet Test Niger concernant la gestion efficace des ressources et la production a été très utile pour la CICAM parce qu’il nous a permis de redéfinir nos priorités, de veiller à ce que notre entreprise soit plus attentive au respect des normes environnementales et d’aboutir à une amélioration de la performance économique de nos usines », a indiqué Chetima, le représentant de la CICAM.
Concrètement, à l’aide du projet Test Niger : L’empreinte environnementale des pays du Bassin du Niger a été réduite à une vingtaine d’unités industrielles, plus de 90 mesures d’amélioration ont été adoptées avec pour effet des économies combinées de 9,9 millions d’euros par an.
De plus, la consommation d’énergie des industries est réduite à 21,3 GW, celle en eau de 38 619 m³ et une utilisation des matières premières réduite à 302 tonnes. A celà l’on ajoute une réduction des émissions de carbone de 8 620 tonnes, des eaux usées de 120 000 m³ et des déchets solides de 2 032 tonnes.
Quant à Agnès Chanut, la coordinatrice du projet Test Niger, elle reste positive à l’idée de la naissance de multiples projets allant dans la même lancée.
« Lors de cet atelier régional, nous avons eu la chance de rencontrer de nombreux industriels très à l’écoute des possibilités que peut leur offrir la méthodologie TEST et nous avons bon espoir que d’autres projets du même type puissent se développer dans la sous-région », a-t-elle déclaré.
La conférence de haut niveau du projet Test Niger a débuté aux environs de 8 heures pour prendre fin à 16 heures 30 minutes. La méthodologie TEST a été appréciée par les industries présentes et ses résultats ont fait l’unanimité en terme d’efficacité. A présent, il ne reste que l’Afrique toute entière bénéficie aussi des fruits de cette technologie écologique et durable.