C’est la mère et la fille qui dirigent le Centre Elman pour la paix et les droits de l’homme à Mogadiscio, la capitale somalienne. Dans leur quotidien, elles offrent un soutien aux survivants de la violence sexiste et réhabilitent les anciens enfants soldats.
« L’attitude en Somalie a maintenant beaucoup changé en ce qui concerne la violence sexuelle, il fut un temps où personne ne pouvait en parler, vous le niiez, personne ne disait que nous avions ce problème. L’attitude change maintenant parce que les gens acceptent le problème que nous avons », a déclaré Fartuun Adan, fondatrice du Centre Elman pour la paix et les droits de l’homme.
La famille s’est installée au Canada après l’assassinat du père d’Ilwad en 1996, un éminent militant pour la paix. Il avait notamment fondé avec Adan, l’organisation à but non lucratif Elman Peace en 1990.
Par le passé, les activités de l’organisation tournaient autour d’une initiative intitulée « Drop the Gun, Pick Up the Pen« , qui apportait son soutien au désarmement, à la réhabilitation et à la réintégration de milliers de jeunes gens issus de milices claniques en Somalie.
C’est en 2010 que les deux femmes sont revenues dans leur pays d’origine inspirées par la volonté de changement de la jeunesse somalienne.
« Eh bien, je pense que les arts martiaux pour les femmes et pour les filles sont un outil très innovant. Nous savons que le pouvoir est ce qui est utilisé pour violer les femmes et ce pouvoir se présente parfois sous la forme d’armes, de fusils, mais parfois ce ne sont même pas des armes qui ont été utilisées contre les femmes pour prendre ce pouvoir sur elles et pour les femmes d’être équipées de confiance, de compétences, c’est quelque chose que nous assurons certainement qu’elles sont mieux protégées » a expliqué Ilwad Elman, directeur des programmes et du développement, Elman Centre.
Signalons que les deux femmes ne sont pas à leur première expérience des récompenses pour leur combat en faveur des droits de l’homme, souvent au péril de leur vie. Leur rêve est de contribuer à la reconstruction de la Somalie. Voilà pourquoi elles promettent de poursuivre leur travail d’autonomisation des femmes et des jeunes dans le cadre.