La tension est vive dans les rues soudanaises. De nombreuses villes du pays sont en proie à des mouvements d’humeur suite à la décision prise la semaine dernière par le gouvernement de mettre fin aux subventions sur le carburant . Une mesure qui s’inscrit dans une cure d’austérité amorcée depuis la chute d’OMAR el-bechir pour rentrer dans les clous fixés par le FMI .
Du jour au lendemain, le prix du gallon d’essence à la pompe a presque doublé. Une inflation soudaine qui s’est répercutée sur tous les soudanais. L’augmentation des prix de produits de base et des tickets de bus n’est pas en reste. Des coupures d’électricité et pénuries de médicaments sont incessantes depuis plusieurs mois.
C’est << la seule voie possible pour remettre le pays sur ses rails >> affirme le ministre de l’économie Gibril IBRAHIM . Pour le parti communisme et l’association des professionnels soudanais, c’est une mesure injuste qui revient à prendre directement dans la poche des citoyens sans remettre en cause le poids de l’armée dans le budget de l’État.
Des centaines de personnes se réunissent spontanément aux quatre coins de Khartoum, levant des barricades et enflammant des pneus. Certains exigent le retrait de la réforme et d’autres la chute du gouvernement.