Selon l’armée locale, une centaine de jihadistes ont été tués, une vingtaine d’autres capturés ainsi que des armes de guerre saisies dans le cadre d’une opération d’envergure menée avec la force française Barkhane, depuis le début du mois de janvier. Ce qui interpelle les forces maliennes et françaises réunies depuis plusieurs semaines déjà pour trouver solution à cette situation.
C’est une bonne nouvelle pour ce pays de l’Afrique de l’Ouest qui manifestait déjà un mécontentement quant à la présence de l’armée française dans son territoire. Le dimanche 3 janvier 2021, vers 15 heures, dans le village de Bounti, dans le centre du Mali, une frappe aérienne menée par l’armée française dans le cadre de l’opération « Barkhane » a été jugée maladroite.
Depuis le bombardement ciblé, assumé par l’état-major des armées, un certain nombre d’accusations ont émergé, notamment concernant d’éventuelles victimes civiles collatérales. Des « civils » présents ce jour-là à Bounti pour célébrer un mariage. Toutefois, les faits ne sont pas clairement établis. Les versions se contredisent et finalement l’hypothèse d’une manipulation de l’information est évoquée par certaines sources
Peu importe. Aujourd’hui les deux parties veulent tourner cette page. Français et maliens sont désormais main dans la main pour trouver solution à ces problèmes d’ordre sécuritaire.
Cela se manifeste depuis fin décembre 2020 autour de l’opération Éclipse qui se déroule le long de la route nationale 16 qui traverse Douentza, Hombori, puis Gossi, un vaste espace surplombé de massifs rocheux devenu un véritable refuge, notamment pour le Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (RVIM) qui aujourd’hui fait figure de nouvel ennemi numéro un au Sahel.
C’est la preuve d’un Partenariat militaire opérationnel (PMO) récemment mis sur pied avec en bonne place les deux armées qui s’entraînent et partent au combat ensemble. C’est un regroupement qui porte déjà ses fruits car les terroristes sont bousculés désormais dans leurs derniers retranchements pendant que les forces maliennes restent regroupées plus que par le passé.
C’est sans doute la double attaque du 23 au 24 janvier 2021 au centre du Mali qui met à l’évidence cette collaboration entre ce pays et la France. Cette attaque avait laissé sur le carreau au moins six morts et 18 blessés. Selon l’armée locale, cette attaque des terroristes avait été repoussée par les forces françaises.