C’est une innovation mondiale dont le projet a pour nom FlipFlopi. Ses fondateurs espèrent qu’il va impulser un mouvement d’utilisation de déchets recyclés pour construire des bateaux et autres navires. « Il existe de nombreuses initiatives étonnantes à travers le pays. Ce qui est particulièrement unique à propos de celui-ci, c’est qu’il s’agit du premier boutre à voile en plastique recyclé au monde. Notre espoir, avec le temps, est de créer une industrie du secteur ‘Jua Kali’, où les gens pourront construire de petits bateaux, des bateaux traditionnels, des canoës, des ngalawas et des jahazis à partir de déchets recyclés. C’est donc juste pour vous montrer que vous pouvez repousser les limites du possible avec les déchets », a déclaré Dipesh Pabari, co-fondateur du projet FlipFlopi.
La pollution plastique est une pollution engendrée par l’accumulation de déchets en matière plastique dans l’environnement. Le système mondial de production, d’utilisation et d’élimination des matières plastique est un système défaillant.
La pollution plastique est corrélée au faible coût du plastique, qui entraîne une utilisation massive et jetable de ce dernier. Elle est également due à la faible dégradabilité des plastiques.
Cette pollution peut avoir des effets nuisibles sur la terre, les mers et océans, ainsi que dans les cours d’eau, en affectant la vie sauvage, l’habitat et secondairement ou par rétroaction des êtres humains.
On estime que 24 à 35 millions de tonnes de déchets plastiques pénètrent chaque année dans le milieu aquatique. Les organismes vivants, en particulier les animaux marins, peuvent être impactés, soit par des effets mécaniques tels que l’enchevêtrement dans des objets en plastique et des problèmes liés à l’ingestion de déchets plastiques, soit par l’exposition à des produits chimiques contenus dans les plastiques qui interfèrent avec leur physiologie.
Dans le but de réduire la pollution par le plastique, les autorités kényanes ont imposé la loi la plus sévère au monde contre les sacs en plastique en 2017. Les contrevenants, parmi lesquels les producteurs, les détaillants et les Kényans ordinaires, risquent une peine de prison allant jusqu’à quatre ans ou une amende de 40 000 dollars, dans le but de réduire la pollution par le plastique.