Le président tanzanien John Magufuli n’est plus. Il est décédé de suite de problèmes cardiaques. Le président covido-sceptique, n’a pas été vu en public depuis fin février. Une absence non expliquée jusqu’ici: « C’est avec grand regret que je vous informe qu’aujourd’hui, le 17 mars 2021, à 18h, nous avons perdu notre courageux leader, le président de la Tanzanie, John Pombe Magufuli », déclare Samia Suluhu Hassan, vice présidente du pays.
Après cette annonce, et celle des obsèques nationales envisagées, un deuil national de 14 jours a été décrété.
L’homme courageux a été hospitalisé le 6 mars dernier au centre de cardiopathie de Jakaya Kikwete. Une hospitalisation qui intervient faute de complications cardiaques chroniques dont était victime le chef de L’État depuis dix ans déjà.
Jamais de fumée sans feu.
Depuis plus de 2 semaines, les rumeurs dispatchées sur la toile, indiquant que le président souffrait de covid, ont poussé l’opposition vers une demande d’explications aux autorités en question.
De son côté, il y’a une semaine jour pour jour, le leader de l’opposition exilé en Belgique, Tindu Lissu suivait la même cadence. Il s’intérrogeait sur une éventuelle forme sévère de corona, accentuée par des problèmes de santé du président.
Des rumeurs qui ont été démenties par Plusieurs membres du Gouvernement. Des arrestations avaient même été observées ces derniers jours, sous ordre du ministre des Affaires constitutionnelles.
Ne faites pas ça chez vous
Le Chef de l’État tanzanien décède après avoir minimisé cette pandémie à covid-19. Selon des sources concordantes, il n’observait plus les mesures barrières ces derniers temps. Et affirmait que le virus est vaincu dans son pays. Ceci par le biais des prières et de l’aide de bains de vapeur et d’herbes médicinales.
John Magufuli est le cinquième président de la Tanzanie depuis son indépendance en 1961. Il est élu chef de l’État pour la première fois en octobre 2015, avec 58% des voix. Il a succèdé à Jakaya Kikwete.
Issu d’une famille modeste, il est diplômé de chimie. Il a été à plusieurs reprise ministre depuis 2000. Il a été ministre de l’élevage et de la pêche, ensuite du logement ou encore des travaux publics.
Surnommé « Tinga tinga », « le bulldozer » il est réélu en octobre dernier, lors d’un scrutin contesté, avec plus de 84% des voix.