Celui qui n’a fait que prôner le développement de sa localité durant l’exercice de ses fonctions a assuré respectivement les casquettes de vice-président des communes et villes unies du Cameroun, président national du mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau, promoteur de la télé School TV Africa et maire de NJOMBE-PENJA
PEK a été militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) en 2007 avant de devenir l’expéditeur directeur de campagne de Maurice Kamto pendant les élections présidentielles de 2018.
En janvier 2008, il va regarder de plus près la fiscalité des entreprises qui ne paient pas à la commune de Njombe Penja qu’il dirrige ce qui lui est dû et ce qui sera le début de ses ennuis. Dans la foulée, le 12 février 2008, il est inquiété « pour ne s’être pas levé pendant l’exécution de l’hymne national », lors des cérémonies marquant la fête de la Jeunesse. Les images le disculpent.
Le 29 février 2008, il est enlevé à son domicile et placé en détention préventive, sans aucun mandat, dans la localité voisine de Nkongsamba : désigné comme l’instigateur des émeutes de la faim dans sa ville, il est condamné, en janvier 2009, à six ans de prison ferme, bien qu’aucun des émeutiers arrêtés ne l’ait reconnu.
Kingué fait appel, sans succès, sa demande est renvoyé, 37 fois. Ce qui, selon lui, tend à accréditer sa thèse du complot politico-judiciaire. Pis, une deuxième procédure est lancée, pour détournement de deniers publics. Et, bien qu’un audit réalisé en 2010, et présenté au procès, exclut qu’il y ait eu un préjudice financier pour sa commune, il a été condamné à une peine de dix ans ferme.
Persuadé d’être victime d’un acharnement judiciaire, dans une lettre adressée à l’ambassadeur des États-Unis, le 19 décembre 2009, Paul Éric Kingué réclame justice et menace de mettre fin à ses jours en s’immolant par le feu si sa demande d’appel n’est pas prise en considération.
Dès sa disparition la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Cela témoigne à suffisance l’importance du disparu pour le peuple camerounais.