Les trois millions d’agriculteurs africains qui produisent la moitié ne touchent qu’une petite partie de la valeur ajoutée de ce marché en pleine croissance, faute d’une industrie de transformation, selon l’Agence de l’Onu pour le développement.
Pendant que plusieurs pays asiatiques et occidentaux nourrissent l’appétit pour ce produit, le marché de ce produit observe encore des limites du fait d’un manque de moyens de transformation.
En 20 ans, la production et le commerce mondial de noix de cajou ont plus que doublé, mais 90% de la production africaine est exportée brute, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
La production mondiale est passée de 1,5 à 3,9 millions de tonnes de 2000 à 2018, et le commerce mondial de 0,9 à 2,1 millions de tonnes, selon la Cnuced.
La Côte d’Ivoire a occupé la première place de producteur et exportateur mondial en 2020 avec près de 850 000 tonnes. Environ 250 000 agriculteurs cultivent l’anacarde dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, mais le secteur emploie au total deux millions de personnes directement ou indirectement.
Cependant, moins de 15% des noix produites dans les 20 pays africains qui en cultivent sont décortiquées sur le continent. C’est en Asie (essentiellement en Inde et au Vietnam) qu’est décortiquée 85% de la production mondiale.
L’Europe et l’Amérique du Nord se taillent la part du lion de l’essentiel de la valeur ajoutée de la filière, avec 60% des noix commercialisées torréfiées, salées, emballées et consommées en accompagnement d’apéritifs ou incorporées dans une boisson, une barre nutritive ou dans d’autres produits.