En colère, c’est avec cette expression que les magistrats se sont montrés lors de l’assemblée générale de ce lundi matin 28 juin. A cet effet, ces magistrats annoncent qu’ils ne reprendront pas le travail tant que leur sécurité ne sera pas assurée.
Par ailleurs, ils dénoncent l’attitude des personnalités qui se sont illustrées par des outrages envers les juges sans jamais avoir été inquiétées. Il s’agit notamment de la ministre de l’Aménagement du territoire, accusée de violence à l’égard des magistrats en mission. Aussi, le directeur général de la police, dont les gardes du corps ont interpellé de façon brutale, un magistrat circulant librement.
« Nous avons donc décidé de la poursuite de cette ministre et du corps des agents de protection du directeur général de la police également afin qu’ils soient présentés devant un juge. Ce sont donc des exigences fortes qui s’ajoutent aux exigences fondées sur la sécurité des magistrats. Nous ne lésinerons sur aucun moyen pour faire en sorte que ces exigences-là aboutissent. » a affirmé
Djonga Arafi, secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad.
Les plaignants magistrats sont encore sous le choc de l’assassinat d’un des leurs, il y a une semaine en province. Pour eux, il est hors de questions de reprendre le travail tant que chaque juge n’a pas été équipé d’une arme de poing et que les tribunaux n’aient pas été renforcés par des hommes en armes bien équipés.
Toutefois, le directeur général de la police a envoyé une note de service pour recadrer ses troupes. Ainsi, tous les magistrats n’attendent que de bonnes nouvelles, les jours à venir.