Plus de 70 élèves et des enseignants avaient été enlevés à l’école de Kaya le 1er septembre, dernier épisode en date d’une série d’enlèvements de masse dans des écoles et des collèges depuis le début de l’année par des hommes lourdement armés, qualifiés localement de « bandits ». Au total, « 75 otages du lycée public de Kaya ont été libérés dimanche soir », a déclaré une source du gouvernement local. « Ils semblaient en forme et indemnes ». Une vidéo publiée par le bureau du gouverneur de l’Etat de Zamfara, Bello Matawalle, le montre saluant des bus remplis d’élèves à la nuit tombée.
Selon des sources sécuritaires, ils ont été libérés en échange de la promesse de laisser à leurs ravisseurs un passage sûr hors de la forêt où ils s’étaient retranchés, l’armée ayant encerclé leur camp.
Toujours à Zamfara, douze membres des forces de sécurité nigérianes ont par ailleurs été tués samedi dans l’attaque d’une base militaire, selon des sources sécuritaires, tandis que 240 détenus se sont évadés d’une prison lors d’un autre assaut dans l’Etat de Kogi (centre).
Les gangs criminels sévissent dans les Etats du Nord-Ouest et du centre du Nigeria, où ils mènent des raids violents pour piller des villages, voler du bétail et enlever des habitants pour obtenir des rançons.
Ils s’en prennent tout particulièrement aux écoles et aux établissements scolaires, cibles faciles car souvent mal protégées et situées dans des zones rurales isolées.
Rappelons que plus de 1.000 élèves ont ainsi été enlevés cette année au cours d’une série d’attaques.
La plupart de ces élèves ont été libérés après des négociations et certains se sont échappés, mais des dizaines d’entre eux sont toujours retenus par leurs ravisseurs.
Les bandes criminelles trouvent généralement refuge à l’abri de la forêt de Rugu, qui s’étend à cheval sur les Etats de Kaduna, Katsina, Zamfara et Niger.