Aux environs de 20 heures, des coups de feu ont retenti au centre de Vienne, capitale autrichienne, au soir du 2 novembre. En pleine veille de confinement en raison de la crise sanitaire, il y avait pas mal de personnes dans les rues.
Les faits
Le drame a lieu au cœur de la capitale autrichienne, non loin d’une grande synagogue et de l’Opéra. « A ce stade, il n’est pas possible de dire si la synagogue » était la cible de l’attaque, a déclaré Oskar Deutsch, le président de la communauté israélite de Vienne (IKG). Selon la police, ce sont en tout, « six lieux différents » qui ont été touchés par les coups de feu.
Des témoins affirment avoir aperçu un homme tirer « comme un fou » avec une arme automatique de pointe. « On aurait dit des pétards, puis on a réalisé qu’il s’agissait de coups de feu », a expliqué l’un d’eux sur la chaîne de télévision publique. Dans une vidéo amateur tournée par un occupant d’un immeuble du centre ville, on peut clairement voir un homme armé se déplacer aisément en tirant sur tout ce qui bouge. D’autres personnes se trouvant sur place témoignent avoir entendu « au moins 50 coups de feu ». La peur s’est aussitôt installée dans les restaurants et les bars du quartier, où les clients ont été priés de rester à l’intérieur lumières éteintes en attendant l’arrivée de la police.
Le bilan
Selon les autorités autrichiennes, au moins quatre personnes ont été tuées dans l’attaque. La première victime est un passant et la seconde est une femme décédée quelques temps plus tard des suites de ses blessures, d’après les déclarations à la presse du maire de Vienne, Michael Ludwig. Ce dernier a aussi déclaré que 15 personnes touchées par balle sont hospitalisées, dont sept dans un état critique. Aucune information détaillée n’a été pour l’instant donnée sur les deux autres personnes décédées.
L’un des assaillants a été abattu par la police. Le nombre total des agresseurs n’est pas connu et le gouvernement a indiqué dans l’après-midi du 3 novembre, qu’il n’y a jusque là aucune preuve d’un second terroriste. Un autre agresseur est cependant toujours recherché. Cette même journée, la police a procédé à 18 perquisitions et 14 interpellations.
Daesh revendique l’attentat
L’assaillant qui a été tué par la police était « un sympathisant » du groupe djihadiste Daesh, a annoncé ce mardi matin le ministre autrichien de l’Intérieur. « Les indices recueillis montrent clairement que c’est une personne radicalisée qui se sentait proche de Daesh », a déclaré Karl Nehammer lors d’une conférence de presse. Agé de 20 ans, Kujtim Fejzulai était originaire de Macédoine du Nord et aussi détenteur de la nationalité autrichienne. Il avait été condamné en 2019 à 22 mois de prison pour avoir tenté de rejoindre la Syrie afin de s’enrôler au sein de l’organisation djihadiste. Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram, Daesh impute à un « soldat du califat » cette fusillade meurtrière. Ceci dans un texte séparé, accompagné d’une photo de l’assaillant armé. L’enquête se poursuit pour déterminer précisément le nombre de terroristes et leur mode opératoire.