Le bienfaiteur Butsiire Samuel s’est fixé pour objectif de redonner espoir à ces enfants à travers l’art-thérapie, tout en leur prodiguant un accompagnement psychologique centré sur l’expression artistique. Pendant l’apprentissage, plusieurs thèmes sont abordés à savoir : La paix, la sécurité sans oublier leur quotidien, tout cela, sur différents tableaux.
« Je suis un déplacé, je suis venu ici apprendre avec les autres. J’ai eu un bon enseignant qui m’apprend comment dessiner. Là je suis entrain de dessiner notre drapeau pour montrer que je ne peux jamais oublier notre pays, même si Kagame nous amène n’importe où, je ne peux jamais oublier le Congo, voilà pourquoi je dessine, mais aussi pour garder un espoir », confie Jean Claude Ndayishimiye, un enfant déplacé.
La vision Butsiire Samuel trouve un écho favorable chez ces enfants qui, chaque matin, sont nombreux au lieu de l’apprentissage, à défaut d’être sur les bancs de l’école.
« Nous encadrons ces enfants car ils ont fui la guerre, ils sont traumatisés et stressés. Nous pensons qu’à travers l’art nous pouvons contribuer à leur redonner leur joie de vivre, car lorsqu’ils sont entrain de faire du dessin ils se sentent libres. En plus ils ne vont plus à l’école, mais avec la peinture ici ils sont libérés d’un poids et ils transmettent un message au monde entier », explique Butsiire Samuel, un jeune artiste volontaire.
Une école d’un nouveau genre qui recrute chaque jour des adeptes parmi les villageois. C’est le cas de Kavira Sikuli, au quotidien, amène son fils dans ce lieu estudiantin. Ce milieu est une aubaine qui vient faire oublier à ces enfants l’épisode sombre pendant les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 qui les avaient contraint aux déplacements, fuyant la guerre.
« Le M23 nous a chassé de notre maison à Rutshuru et nous sommes venus ici près de Goma. Nos enfants ont été traumatisés à causes des bombes et des balles du M23. En arrivant ici, nous avons rencontré ces volontaires qui encadrent nos enfants en leur apprenant le dessin, Dieu merci », a déclaré Kavira Sikuli.
Pour l’heure, la population, déplacée, vit actuellement dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles à cause de ces affrontements qui durent depuis des mois.