Cette aide est matérialisée par des images d’une centaine de camions chargés de sucre, d’huile, de farine et de riz en route vers la Tunisie. Une bouffée d’oxygène pour ce pays où le prix des produits dans les supermarchés, a flambé, quand les rayons ne sont pas simplement vides, obligeant les populations à opter pour la mise en place des mesures de rationnement.
Les images de cet appui ont été largement diffusées ce mercredi 18 janvier dans les médias arabophones.
L’ambassade de Libye à Tunis, par laquelle la nouvelle est parvenue, a indiqué que 170 camions de produits alimentaires au total sont attendus sur place. Naim Achibi, attaché de presse de la représentation diplomatique, a expliqué qu’il s’agit d’un « don du gouvernement d’union nationale, basé à tripoli, à la Tunisie pour l’aider à surmonter les graves pénuries de produits de base auxquelles le peuple tunisien est confronté ».
Des pénuries à répétition de produits de première nécessité, comme le blé, le sucre, le café ou encore l’huile et le riz sont depuis plusieurs mois, le quotidien de la Tunisie qui, de ce fait, ne peut échapper à l’augmentation des prix de ces produits. La Banque centrale locale a laissé entendre que l’inflation a atteint les 9,8% en novembre dernier contre 6,4% l’an dernier à la même période.
Plus grave, les populations mettent cette situation sur le dos des autorités gouvernementales, ce aboutit parfois à des mouvements d’humeurs orchestrés par les forces de l’opposition. D’ailleurs, samedi dernier, des centaines de Tunisiens ont défilé dans les rues pour protester contre l’aggravation de la crise économique. Une manifestation, organisée à l’appel d’opposants au président Kaïs Saïed.
Signalons que l’envoi de cette aide survient moins de deux mois après une visite effectuée en Tunisie fin novembre par le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, qui avait marqué un réchauffement des relations entre les deux pays.
Espérons alors que cette aide, pas du tout appréciée par tous les Tunisiens ne sonne pas comme une insulte à l’endroit de ces derniers et par ricochet, entacher de nouveau les relations entre les deux pays.