Ce nouveau texte juridique qui régit la presse congolaise remplace la loi de 1996 dite dépassée et très répressive par les médias et les ONG de la liberté de la presse.
Une loi qui fait l’unanimité des avis.
Cette loi nait grâces aux recommandations des travaux des états généraux de la presse qui ont eu lieu en 2022. D’après ses créateurs, ce nouveau cadre juridique se veut adapté non seulement aux évolutions démocratiques mais aussi aux nouvelles technologies.
Bien qu’elle entre en vigueur à pratiquement 08 mois des futures élections, la loi est bien reçue par les journalistes et les organisations professionnelles du pays.
La plus value de cette loi.
« Aujourd’hui, la personne qui se sent lésée par un article de presse à la pleine possibilité de rédiger un droit de réponse, de faire une mise au point qu’il va envoyer à la rédaction et le journal à l’obligation de diffuser ce droit de réponse. Dans cette loi, la diffusion d’un droit de réponse est considérée comme une réparation par rapport aux préjudices que la personne aurait subis », éclairci Tshivis Tshivuadi, le secrétaire général de Journalistes en danger (JED) ; principale organisation de promotion de la liberté de la presse en RDC.
Ces nouveaux changements sont également à noter dans les sanctions contre les « atteintes par voie de presse ». En effet, il est possible avec la nouvelle loi, de publier le droit de réponse ou de rectifier au lieu d’un recours systématique au code pénal (ce qui était jusque là la seule issue).
« Elle fait obligation aux détenteurs de l’information publique de pouvoir la donner aux journalistes. Ce qui permettra aux journalistes d’accéder à toutes les informations, y compris les informations qui concernent les élections, et de protéger ses sources. Nous pensons qu’il s’agit d’une aubaine plutôt que d’une crainte par rapport au contexte dans lequel on va se retrouver bientôt », conclu Tshivis Tshivuadi, en ce qui concerne les changements sur l’accès aux sources d’information.
Autrement dit, toute rétention injustifiée d’information qui révèle de l’intérêt public, sera punie conformément aux dispositions de cette nouvelle loi sur la presse.
En signe d’accompagnement de cette loi, le premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge va signer un décret sur le statut du journaliste dans les prochains jours question de réglementer l’accès à la carte de presse.
Cette loi servira de bouffée d’oxygène à la presse congolaise qui avait un besoin de nouvelles normes juridiques pour être exercée sans atteinte à la personnalité publique ou encore à la liberté de la presse.