En effet, une récente étude réalisée par les deux organismes montre que ces zones hébergent les derniers bastions de biodiversité de la planète et des espèces en danger. Car, ces sites naturels classés Patrimoine mondial de l’Unesco représentent moins d’1% de la surface de la terre. Alors qu’ils abritent 20% des espèces connues. Ils représentent même des lieux sécurisés pour les espèces les plus menacées comme les éléphants, les tigres ou les pandas.
« Un tiers des rhinocéros se trouvent dans les sites de patrimoine mondial par exemple. Pour certaines espèces, toute la population se trouve sur un seul site du patrimoine. Si l’on prend le vaquita, un petit cétacé dont la population est estimée à dix spécimens, toute sa population se trouve dans le golfe de Californie qui est inscrit sur la liste », nous explique Guy Debonnet, chargé des sites naturels au centre du patrimoine mondial de l’Unesco.
Protéger ces sites sera donc indispensable à la communauté internationale afin que d’ici 2030, 30% des terres et des mers du globe soient effectivement préservées.
Parmi ces sites nous pouvons citer entre autres : Le site naturel soudanais composé de deux zones séparées (Sanganeb), la structure récifale corallienne isolée, la baie de Dungonab, l’île de Mukkawar, le système de récifs coralliens, la mangrove, les herbiers marins, les plages, le Parc national des Virunga en RDC, le Delta de l’Okavango au Botswana ou encore les forêts humides de l’Atsinanana à Madagascar.
Toutefois, malgré leur protection forte et possiblement renforcée, un tiers des sites de l’Unesco est en situation critique à cause de pression humaine.
« Le braconnage, l’utilisation des ressources, la déforestation, les espèces envahissantes, et de plus en plus, les projets de développement des infrastructures menacent les sites du patrimoine eux-mêmes », rajoute-t-il.
Les sites naturels de l’Unesco doivent déjà s’adapter au dérèglement climatique. Leur périmètre notamment pourraient évoluer car les espèces commencent à se migrer en raison des perturbations dans leur habitat. Espérons que cette sonnette d’alarme soit entendue de tous et partout. Car l’Afrique, c’est le naturel, et qui dit naturel dit beauté et vie.