La compagnie aérienne sud-africaine a passé jusqu’à ce 23 septembre une année d’inactivité et 18 mois sans vol commercial. Cette période sombre a été suspendue justement ce jour (23 septembre). En effet, cette compagnie a relancé ses activités commerciales ce jeudi après une longue période d’interruption datant du mois de mars de l’année dernière.
South Africa Airways avait suspendu ses vols commerciaux en février 2020, dont des vols intérieurs en majorité. Au total, onze connexions aériennes ont été interrompues à cause de l’épidémie de Covid-19 et les restrictions de déplacements qui avaient sévèrement impacté la compagnie, plombée par des dettes et prête à mettre la clef sous le paillasson. Ses pertes étaient de plus de 2,2 milliards de dollars. La compagnie est sortie de sauvetage le 30 avril après 17 mois sous administration provisoire.
Pour se refaire une santé financière, South Africa Airways a obtenu du gouvernement sud-africain, 1,3 milliard de dollars alors que la Banque d’Afrique australe a mis à sa disposition en janvier, 244 millions de dollars.
Pour son retour dans les airs, des vols internationaux sont prévus au départ de Johannesburg vers Kinshasa, Harare, Lusaka et Maputo. D’autres liaisons seront étudiées en fonction des conditions du marché.
South African Airways redémarre en tant qu’une compagnie plus petite, sa flotte passe de 44 appareils à seulement six. Aussi, faute de moyens, l’entreprise a dû réduire considérablement son personnel, passant de 4 000 à employés.
« Il y a un profond sentiment d’enthousiasme au sein de l’équipe SAA avec un objectif commun : reconstruire et maintenir une compagnie aérienne rentable qui joue à nouveau un rôle de leader parmi les compagnies aériennes locales, continentales et internationales » a déclaré dans un communiqué Thomas Kgokolo, PDG intérimaire de South African Airways.
Les perspectives seraient plutôt positives pour une reprise, les vols pourraient être remplis à 75 % selon ses dirigeants. Et l’arrivée attendue du consortium Takatso dans le capital de la compagnie à hauteur de 51 %, permet aussi de nourrir des espoirs.
En juin, le géant africain de l’aviation aérienne entamait la vente 51 % des parts de la compagnie à consortium Takatso investisseur privé de premier plan dans les infrastructures et les aéroports africains, propriétaire de l’aéroport Lanseria au nord-ouest de Johannesburg et Global Airways. Le partenariat a donc été finalisé et l’Etat est actionnaire à 49 %.