Le nouveau chef du gouvernement, succède à Christophe Joseph Dabiré, limogé le mercredi 8 décembre. C’est une conséquence d’une grogne contre un gouvernement, accusé de mauvais résultats face à l’insécurité dans le pays.
Avant cette nomination comme chef du gouvernement burkinabè, ce géophysicien et diplomate a exercé au poste de secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) de 2013 à Août dernier. Une organisation pour laquelle il avait auparavant travaillé pendant neuf ans.
Désormais, son défi est de lutter contre l’insécurité et d’unir les burkinabè profondément divisés sur les crises successives dans le pays. Il est à noter que depuis quelques semaines, les burkinabè ont manifesté pour exiger la démission du président Kaboré, jugé incapable de faire face à la crise sécuritaire.
A 58 ans, Lassina Zerbo est un habitué de la diplomatie multilatérale et de la coopération internationale. Docteur en géophysique, celui-ci est surtout connu sur la scène internationale.
Le nouveau ministre est un polyglotte. Il a été récompensé à de nombreuses reprises pour son engagement dans le désarmement nucléaire et la non-prolifération. En 2018, l’association américaine pour l’avancée de la science lui avait décerné le prix de la « diplomatie scientifique ».
A ce jour, une lourde tâche attend ce membre du gouvernement. Il est important de rappeler ici que le manque de résultats du précédent gouvernement, dans la lutte contre l’insécurité est encore très présent dans les esprits des Burkinabè. Une raison de plus, pour que Lassina Zerbo redouble d’effort et d’ardeur au travail.
Peu de temps avant la nomination de son nouveau Premier ministre, le président Kaboré avait appelé dans une adresse à la Nation, au rassemblement face à la menace jihadiste, le qualifiant de seul combat « qui vaille la peine d’être mené » aujourd’hui.
C’est un nouveau départ pour le premier ministre. Celui-ci devra travailler encore mieux que son prédécesseur, pour que la situation sécuritaire du Burkina Faso devienne une inquiétude passée.