Dans le but de lutter contre la dite maladie, Les autorités camerounaises s’attèlent à prendre des mesures pour circonscrire la peste porcine africaine.
Pour cela, le gouverneur de la région de l’ouest, Awa fonka Augustine, dans un arrêté signé le 16 juillet, donne interdiction de commercialiser des porcs. En effet, « Les mesures de police sanitaires relatives à la peste porcine africaine (PPA) doivent immédiatement être mises en œuvre dans tous les foyers, conformément à la loi en vigueur », peut-on lire dans l’arrêté signé.
En plus de cette disposition prise, plusieurs autres mesures s’en suivent. Il s’agit notamment de la fermeture temporaire des marchés de commercialisation des porcs et des sous-produits des fermes porcines, dans la région de l’Ouest. Il en est de même pour l’interdiction de circulation et de transport de ces dits produits: « Ces mesures préventives visent à faire face aux risques de propagation de la maladie et de protéger le cheptel porcin dans la région de l’Ouest », a indiqué l’arrêté régional.
Certains signes font craindre un retour de la peste porcine animale dans les bassins de production, bien que les autorités n’aient encore confirmé l’apparition de cette peste porcine africaine. Comme preuve, à Mélong, dans la région du Littoral, un camion transportant des dizaines de porcs, dont une bonne partie sans vie, a été saisi récemment.
En effet, le propriétaire de ces animaux est accusé d’avoir essayé d’ évacuer ce bétail dans la capitale économique camerounaise, Douala, pour que soit sauvé le reste de son élevage ayant perdu plusieurs bêtes ces derniers jours. Des prélèvements ont été faits sur les bêtes mortes et envoyées au Laboratoire national vétérinaire (Lanavet).
Cependant, les résultats des analyses restent inconnus à ce jour.
À titre de rappel, c’est en 1982 qu’a été effectuée la première épizootie de peste porcine au Cameroun. En cas de confirmation des analyses effectuées par le Lanavet sur certaines carcasses de porc, la viande de porc devrait se faire rare sur le marché. À cet effet, la situation pourrait handicaper la filière, qui se veut des plus génératrices en production carnée au Cameroun.