Cette rencontre devrait sans doute apaiser les tensions entre les deux pays suite à cette attaque survenue dimanche 30 mai. Le bilan de cette attaque a fait état de la mort de six soldats tchadiens, dont cinq « enlevés et exécutés ».
La Centrafrique ne pouvait donc pas garder silence pendant longtemps suite à ces événements. Lors d’une rencontre mardi soir à Ndjamena entre les chefs de la diplomatie des deux pays Bangui a condamné « fermement » cet acte perpétré par son armée. Les deux parties « ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée », selon un communiqué conjoint.
Juste après son arrivée, la délégation centrafricaine a été reçue par le président du Conseil militaire de transition. Les émissaires Centrafricains n’ont pas tardé à remettre à ce dernier un pli fermé porteur d’un message, juste avant une séance de travail.
Les deux délégations étaient notamment composées des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité. « Le président de la République a dépêché en tant qu’émissaire une délégation (…) afin de porter une correspondance à son excellence le président Mahamat Idriss Déby pour partager tous ses regrets du gouvernement et du peuple centrafricain face à cet évènement tragique. Il s’agit d’un évènement malheureux, pour lequel nous devons dans le cadre d’un travail commun », a confié la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon.
En outre, les deux pays « ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale » composée des Nations unies et des organisations régionales qui se déploiera sur le terrain pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités.
Selon des informations des sources bien concordantes, Ndjamena n’était même pas disposé à accueillir la délégation centrafricaine. Il a fallu la médiation de pays amis pour que le Tchad privilégie la voie diplomatique. Cette réception sous entend sans doute que la tension entre les deux pays au sujet de cette attaque ne sera plus d’actualité.