Plusieurs personnes femmes et hommes issus des pays étrangers trouvent leur compte auprès des chirurgiens camerounais. Le phénomène liposuccion du ventre, augmentation mammaire, lipofilling des fessiers, est tellement à la mode que les institutions et les praticiens de cette pratique se multiplient, et l’activité qui prospère au Cameroun attire une clientèle des quatre coins du monde.
Georgette Ebale originaire du Gabon par exemple a été relooké au centre médical Hadassah spécialisé dans la chirurgie esthétique au Cameroun. Traumatisée par sa morphologie, la native d’Oyem a trouvé satisfaction après avoir passé plus de cinq ans à chercher une solution à ce qu’elle qualifie de malédiction grâce au Dr. Oben Sammy.
« Entre lotions, potions, sport, astuces de beauté, visites chez les marabouts… du Gabon au Bénin, j’ai tout tenté pour changer d’apparence, j’ai tout essayé en vain », déclare-t-elle, avant de poursuivre « alors j’ai décidé de me tourner vers la chirurgie esthétique. Avant de découvrir la clinique du docteur Oben, mon idée était de me rendre au Maroc. Mais les images de femmes « transformées », sur la page Facebook du centre Hadassah, m’ont convaincue. Pour un coup d’essai, ça été un véritable coup de maitre », indique-t-elle.
Ces centres médicaux de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, répartis dans les grandes métropoles du pays, donnent l’opportunité de bénéficier des actes chirurgicaux sur toutes les parties du corps. Des personnes venant de Côte d’ivoire, de la RCA, de la France, de la Suisse, du Gabon ou encore du Tchad affluent au Cameroun pour une opération mammaire, liposuccion de l’abdomen ou des fesses.
« Nous accueillons des patients de diverses origines qui viennent se faire opérer au Cameroun. Ils appellent et réservent des semaines à l’avance pour obtenir un rendez-vous », explique Raphaël Abena, promoteur d’une clinique. D’après lui, la demande est croissante et la clientèle jeune. « Imaginez-vous que l’on voit des enfants de 17 ans qui souhaitent avoir un corps de rêve », remarque-t-il.
Georgette n’est pas la seule personne à recourir au relooking. De plus en plus des personnes se tournent vers la chirurgie esthétique.
Le Monde Afrique a compté trois centres à Douala et Yaoundé. Avant, beaucoup se rendaient en Europe ou en Afrique du Nord pour se faire opérer. Aujourd’hui, la demande locale a crû même si, ici comme ailleurs, le frein est financier. Ces interventions peuvent coûter jusqu’à 3 millions francs CFA, voire plus, mais cette somme est très loin de décourager les adeptes déterminés à atteindre leurs objectifs.