Et de 3 pour Alassane Ouattara qui enchaîne un autre mandat consécutif ! Officiellement réélu lors de la dernière élection, le président de la Côte d’Ivoire a reçu les attributs de la magistrature suprême au cours d’une cérémonie de prestation de serment. L’événement qui s’est déroulé au palais présidentiel a connu la présence d’un parterre d’invités, dont plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement africains, et d’autres convives dont Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères et Nicolas Sarkozy, ancien président français.
Tenue dans un contexte assez particulier, la cérémonie a été essentiellement protocolaire et brève. Avec comme articulations majeures le port des emblèmes de la République, la prestation de serment et le discours du chef de l’Etat. Grand maître de l’ordre national, Alassane Ouattara a porté pour la troisième fois le précieux bijou en or, propriété de l’Etat ivoirien dont la grande chancellerie nationale est la gardienne. Il est uniquement arboré par les chefs d’Etat le jour de leur investiture. C’est dans cette parure, la main droite levée et la main gauche sur la constitution qu’Alassane Ouattara s’est engagé : « Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement de respecter et de défendre fidèlement la Constitution ».
Le pas vers la réconciliation
Le président ivoirien avait plus tôt, émis le vœu que sa prestation de serment se fasse de manière « accélérée ». Un souhait mal accueilli côté opposition. L’absence d’Henri Konan Bédié qui est pourtant investi dans des négociations au sommet de l’Etat pour décrisper l’atmosphère socio-politique en Côte d’Ivoire s’est faite ressentir. Qu’à cela ne tienne son discours d’investiture, Alassane Ouattara a annoncé le projet de création d’un ministère en charge de la réconciliation. « Ce département ministériel aura pour mission de faire une évaluation de nos actions avec pour objectif, le renforcement de la cohésion nationale et de la réconciliation », s’est-il justifié.
Conscient des défis qui l’attendent, le chef d’Etat ivoirien s’est dit d’attaque. Les plans sécuritaire, économique, humanitaire et institutionnel figurent en priorité. Le but étant d’aboutir à une Côte d’Ivoire unie et à forte croissance.