C’est une initiative lancée officiellement le 14 juin 2023, qui donne la possibilité aux citoyens des deux pays, de conserver leur numéro de téléphone et de bénéficier des prix tarifaires abordables, notamment la gratuité de la réception d’appels. La mise en place de l’itinérance communautaire devient donc un enjeu majeur dans les zones économiques d’Afrique.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont mis en œuvre le règlement relatif à l’itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles au sein de la CEDEAO. Ils ont donc signé un protocole d’accord en février 2023. Les abonnés ghanéens recevront désormais des appels en Côte d’Ivoire sans frais d’itinérance et paieront les tarifs locaux de la Côte d’Ivoire, lorsqu’ils appellent le Ghana depuis ce pays, et vice versa.
Cette itinérance ne concerne que les abonnés qui voyagent entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ils se verront désormais exemptés de ces frais, selon l’Autorité Nationale des Communications du Ghana (NCA).
C’est un enjeu majeur dans les zones économiques d’Afrique. D’ailleurs, tout comme la CEDEAO, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), multiplient les initiatives visant à établir un réseau unique entre leurs pays membres respectifs.
En effet, la NCA a aussi déjà signé un protocole d’accord avec l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) du Togo pour la mise en œuvre de l’itinérance bilatérale. Des discussions devront être engagées avec les autres pays voisins pour étendre cette itinérance communautaire. Il s’agit entre autre du Burkina Faso, du Libéria, de la Guinée et du Mali.
C’est donc un double enjeu pour la CEDEAO, qui veut non seulement faire des télécommunications un outil d’intégration économique mais aussi favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des services.