L’hommage réservé ce Mercredi se divise en trois articulations.
D’abord ce matin il était prévu un hommage de la République au chef du gouvernement. Il s’agit d’un moment de recueillement officiel et très solennel à la présidence au Plateau où tous les ministres, les représentants d’institutions étaient attendus tout comme plusieurs chefs d’États étrangers à l’instar du Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Togolais Faure Gnassingbé ou encore le Ghanéen Nana Akufo Addo, notamment.
La deuxième halte de ce moment crucial est prévue cet après-midi, au stade d’Ebimpé à Anyama dans le nord d’Abidjan. C’est là-basque lui est réservé un hommage politique de son parti le RHDP.
La cote d’Ivoire reconnait en Hamed Bakayoko, un homme de dialogue, car, c’est lui notamment qui, après les violences liées à la présidentielle, a conduit le dialogue politique fin 2020 lequel dialogue a permis aux législatives de se tenir dans le contexte apaisé auquel on a assisté.
La troisième et dernière partie de cet hommage est consacrée à la veillée artistique prévue pour débuter vers 19h et durer toute la nuit, toujours au stade d’Ebimpé. Cette veillée connaitra les prestations des dizaines d’artistes ivoiriens et étrangers dont Hamed Bakayoko était le parrain, le soutien et l’ami de bon nombre. Sont attendus Koffi Olomidé, Magic System, Sidiki Diabaté, Alpha Blondy, Maître Gims, Fally Ipupa ou Serge Beynaud entre autres jusqu’au lever du jour.
C’est un pilier du régime d’Alassane Ouattara qui s’en va, foudroyé par un cancer fulgurant. Hamed Bakayoko, qui a eu 56 ans le 8 mars dernier, avait été évacué le 18 février dernier à l’hôpital américain de Neuilly, avant d’être transféré en Allemagne, alors que son état de santé s’était détérioré.
Son décès a été annoncé ce mercredi 10 mars par un communiqué lu à la télévision publique, la RTI. Autodidacte, surnommé «Golden Boy » pour ses réussites en affaires, bon vivant, populaire auprès des Ivoiriens de tous bords, Hamed Bakayoko n’avait pas, a priori, les atouts pour entrer dans le cercle le plus proche d’Alassane Ouattara.
Mais, trois mois avant la présidentielle du mois d’octobre 2020, et après la mort, elle aussi brusque, de son prédécesseur Amadou Gon Coulibaly dauphin désigné du chef de l’État, c’est à lui qu’avait été confiée la lourde tâche de reprendre le poste.