En effet, le gouvernement ivoirien a lancé une opération de lutte contre la corruption dont les cibles principales sont les forces de sécurité. À cet effet, les gendarmes et policiers faisant acte de corruption, seront donc les premiers à rendre des comptes à la justice.
Afin d’éradiquer ce phénomène de pots-de-vin minant la société ivoirienne, les autorités en charge prennent des mesures appropriées, dont la programmation des jugements prochains. «En l’espace de 10 ans, c’est à dire depuis 2011 jusqu’à maintenant, nous avons eu dans les 306 dossiers, des plaintes contre le racket. Donc ça veut dire qu’il y a 32 dossiers par an, un seul dossier par semaine. Dès la rentrée judiciaire, on a déjà programmé 43 dossiers qui vont s’ajouter à la quinzaine qui auraient pu être jugés mais qui n’ont pas encore été faits pour l’année passée. Donc c’est au moins une soixantaine de dossiers que nous allons juger», a attelé Zoro Ballo Epiphane, ministre de la Lutte contre la corruption.
«Les premiers signaux que le gouvernement a donné en matière de lutte contre la corruption ont concerné primes aux dirigeants. Des audits ont été lancés, des directeurs généraux ont été suspendus. L’un des défis, c’est la communication», a donc affirmé le garde des sceaux.
La situation reste compliquée dans le pays. Selon Transparency International, un tiers des Ivoiriens dit avoir payé un pot-de-vin à un agent de service public en 2019. Pour cette année, le gouvernement ainsi que ses dirigeants, espèrent anéantir ce fléau d’ici peu.