L’Afrique reste le continent le moins en vue dans la répartition de vaccins contre le coronavirus. Des 5,7 milliards de doses de vaccins administrées dans le monde contre le covid 19, l’Afrique en a bénéficié seulement 3 %. C’est fort de cette réalité que BioNTech espère utiliser ses avancées en matière d’ARN messager pour accélérer les vaccins non seulement contre le coronavirus, mais aussi contre le paludisme et la tuberculose.
Selon le Dr Jeffrey Lazarus de l’Institut de santé Mondiale de Barcelone, il y aura davantage de sites de fabrication en Afrique subsaharienne, laquelle a un réel besoin.
Toutefois, après cette annonce, il faudra s’armer de patience car selon le Docteur, il y a un pas de géant à faire entre l’annonce faite et le lancement de la production.
« C’est très compliqué de produire des vaccins. Dans certains cas, 50, 60, 100 pièces et matériaux différents sont nécessaires. Tout est compliqué, de la production aux stations de remplissage de la fabrication des flacons jusqu’à leur stockage à la bonne température. Alors, imaginez si vous devez produire des millions ou des dizaines de millions de vaccins, c’est une sacrée opération », ajoute-t-il.
Cette bonne nouvelle concerne le coronavirus, la tuberculose et le paludisme mais le responsable sanitaire a tenu à reconnaitre que bien que le covid19 soit un problème majeur, il n’a pas encore l’effet dévastateur que la tuberculose et le paludisme.
Les vaccins dont il est question, sont très efficaces contre ces maladies infectieuses et BioNTech travaille à leur développement.
Les deux maladies que sont la tuberculose et le paludisme sont des maladies mondialement connues comme très dangereuses qui sont des ravages depuis des centaines d’années.
Nul doute que le monde attend avec impatience ces vaccins en retenant son souffle parce que l’arrivée de ces vaccins changerait complètement la donne en éliminant ces deux maladies.
Avec le développement du vaccin contre la Covid-19 qui a été prêt beaucoup plus rapidement que prévu, plus rien ne surprendrait personne si ces vaccins venaient à être produits plus tôt que prévu.
Mais selon le Dr, « un lancement dans un an serait absolument probable si l’on se réfère au temps qu’il a fallu avant de développer des vaccins contre la malaria et de meilleurs vaccins contre la tuberculose. Je pense donc que c’est optimiste. Mais je serais ravi. Le monde entier serait ravi si cela arrivait».
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anophèles infectés. Le paludisme est évitable et on peut potentiellement en guérir. En 2019, on estime à 229 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde.
La tuberculose, quant à elle, est une maladie contagieuse, due à une bactérie (Mycobacterium tuberculosis), qui touche le plus souvent les poumons. Il s’agit d’une maladie qui peut être prévenue et guérie. La tuberculose se transmet d’une personne à l’autre par voie aérienne.