Après la vice présidente Kamala Harris et l’avocat d’origine nigériane Adewale Adeyemo, secrétaire adjoint, le vainqueur des dernières présidentielles américaines nomme Llyod Austin, pour prendre les commandes du département de la Défense.
« J’arrive à ce poste en tant que civil, avec une expérience militaire certes, mais aussi avec une appréciation et un respect profond pour la sagesse qui prévaut en matière de contrôle civil de nos forces armées », a déclaré Lloyd Austin.
Une confirmation du choix de Joe Biden qui fait plus que confiance aux compétences de son futur Secrétaire à la Défense.
« Il n’y a aucun doute dans mon esprit que ce candidat honorera, respectera et, au quotidien, donnera vie au principe prééminent du leadership civil sur les questions militaires dans notre nation. Je connais cet homme. Je connais son respect pour notre Constitution. Je sais qu’il respecte notre système de gouvernement. Donc, tout comme ils l’ont fait pour Jim Mattis, je demande au Congrès d’accorder une dérogation pour le Secrétaire désigné Austin », a déclaré le président Biden. Avant d’ajouter « Le secrétaire désigné Lloyd Austin est craint par nos adversaires, respecté par nos alliés et aimé des hommes et des femmes des forces armées américaines. Je suis honoré de le nommer 28e secrétaire à la Défense. »
Le Congrès a le dernier mot
Pour que la nomination du général retraité depuis 2016 soit confirmée par le Sénat américain, les deux chambres du Congrès doivent lui accorder une dérogation au titre d’une réglementation stipulant qu’un ancien militaire doit être à la retraite depuis plus de sept ans pour devenir ministre de la Défense.
Depuis l’adoption de cette règle en 1947, seules deux dispenses ont été approuvées : la première en 1950 pour George Marshall, qui venait de mettre en œuvre son plan éponyme de reconstruction de l’Europe, et la deuxième pour Jim Mattis en 2016.
Plusieurs sénateurs démocrates ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre une dispense, notamment Richard Blumenthal, l’ancienne militaire Tammy Duckworth, ou encore Jon Tester. Selon eux, « un général récemment à la retraite pour un rôle conçu pour un civil est inapproprié. »
Lloyd Austin a quant à lui pris l’engagement de s’entourer de « civils expérimentés et capables qui assureront des relations saines entre civils et militaires fondées sur un contrôle civil réel ».