Les autres provinces éthiopiennes sont en risque d’être affectées par la famine qui sévit dans la région du Tigré.
Il s’agit de l’alerte que Mark Lowcock ne cesse de passer au Conseil de sécurité, ce depuis plusieurs semaines. En effet, 350 000 personnes ont déjà sombré dans la famine au Tigré, une région en guerre. À l’heure actuelle, 2 millions de personnes, respectivement au Tigré, dans l’Afar et dans l’Amhara, sont menacées de famine à leur tour.
Un triste constat.
La guerre dans le Tigré s’intensifie de plus belle, le viol refait surface dans cette région. Un triste constat qui inquiète une majorité du Conseil de sécurité.
Hors, l’on se souvient il y a 7 mois d’une offensive lancée par le Premier ministre, et prix Nobel de la paix 2019, Abiy Ahmed. Une opération qui consistait à envoyer l’armée fédérale dans cette zone pour mater les rebelles.
Un non catégorique.
« Nous sommes en désaccord catégorique avec cette évaluation de l’ONU sur la famine », a déclaré l’ambassadeur éthiopien à l’ONU, Taye Atske Selassie Amde.
Selon ce dernier, cette situation au Tigré ne serait pas sur l’agenda de l’ONU, et les chiffres recueillis ne l’ont pas été » de manière transparente et inclusive ».
Pour rappel, le Conseil de sécurité a tenu une réunion à huis clos le 22 avril dernier. Lors de cette dernière, ledit conseil avait adopté une déclaration dite « unanime » dans le but de dénoncer les exactions dans cette région fortement en guerre.
La dernière réunion à huis clos du Conseil sur le Tigré remonte au 22 avril. Il avait alors adopté une première déclaration unanime pour dénoncer des exactions dans cette région du nord de l’Éthiopie.