Prévues en août 2020, et après 2 reports, les élections législatives auront lieu ce lundi 21 juin en Éthiopie. Pays qui traverse une guerre sanglante qui oppose L’État central à l’ancien pouvoir régional.
Ainsi, ce vote est un test pour le Premier ministre Abiy Ahmed, car il devrait représenter la renaissance démocratique de l’Ethiopie.
Faudrait le rappeler, Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, avait lancé de profondes réformes dès son investiture au pouvoir. Entre autre, libéré les prisonniers politiques, permis le retour des exilés, fait la paix avec l’Erythrée.
Un scrutin qui manque d’engagement.
« Je m’attends au pire. La situation politique est devenue très compliquée, la sécurité est fragile, beaucoup de régions subissent des conflits, et le parti au pouvoir a déjà perdu sa légitimité aux yeux des Éthiopiens. Beaucoup d’opposants sont en prison. Tout cela montre que ce vote ne sera pas important pour la communauté et que seul le pouvoir en bénéficiera », déclare Wassihun Gebreegziabher, professeur à l’université de Welkite. À en croire ce professeur, ce scrutin permettra à Abiy Ahmed de faire asseoir sa légitimité.
La quasi totalité des circonscriptions absentes au vote.
Avec les fortes tensions au Tigré et certaines difficultés dans de multiples régions, le vote n’aura pas lieu dans 1/5e des différentes circonscriptions.
L’absence de figures politiques et le boycott de certains partis, donnent une énorme chance au parti de la prospérité du Premier ministre part grand favori, Abiy Ahmed d’être reconduit. Le parti EZeMa et Balderas, seront les adversaires du pouvoir.
Un vote grandement attendu, qui devra subir une faible participation, et par la suite engendrer des doutes sur la légitimité dudit scrutin.