« Sâdakâ c’est ressusciter cet héritage commun, c’est ressusciter cette identité culturelle commune, c’est aussi partager avec les autres peuples ce que nous avons au niveau du bassin du Congo de meilleur en terme de culture », selon les explications de Innocent Mbadouma, initiateur du festival.
Les danses viennent du Cameroun, du Congo Brazzaville, et de différentes localités du Gabon. Et au-delà de la compétence des musiciens ces danses célèbrent les chasseurs, cueilleurs et devins-guérisseurs des peuples dits autochtones transmetteurs des valeurs qui militent en faveur de la paix dans la société.
« Nous avons vu par exemple qu’il y a des rites féminin qui ont disparu, qu’on ne dansait plus il y a 20 ans ou 30 ans, qui ont ressuscité. C’est le cas d’isiembou, c’est le cas de magniélè. Des rites féminin d’initiation, de stabilisation, de la société, de la famille ».
C’est un rite non seulement de puberté des hommes « guerriers immortels » mais surtout rite ancestral. La circoncision d’un «imboni», terme qui désigne le candidat, est une affaire publique.
Les préparatifs de l’opération durent 3 Jours et 3 nuits. Pendant ce temps, chants et danses mettent l’enfant dans des conditions psychologiques avant que le tradi-chirurgien n’annonce lui-même les couleurs de l’opération.
« Ça c’est la coutume. Ce que nos parents ont laissé. Si on ne te circoncit pas, tu n’es pas un homme physique. Mais, quand on te circoncit, tu as tous les dons, on te donne le pouvoir pour commander quelque-part. C’est ça notre système », précise Elandjébeka Victor, chef d’une communauté autochtone.