Atteindre la finale du Grand Chelem dans le cadre de Wimbledon est le résultat d’énormes sacrifices, un rêve devenu réalité. « C’est un rêve qui se réalise après des années de travail acharné et de sacrifices. Je suis heureuse que tout ça paye enfin et que je puisse jouer encore un match », a déclaré la Tunisienne de 27 ans qui a lâché son premier set du tournoi.
Jabeur est un modèle pour bien de femmes, surtout celles du mode arabe. Car, elle est la première joueuse de ce monde à atteindre les quarts de finale d’un Grand Chelem à l’Open d’Australie en 2020 avec l’atteinte de la finale cette année, elle a monté deux marches de plus à Wimbledon. « Je suis une fière femme tunisienne aujourd’hui. Je sais qu’en Tunisie ça doit être la folie en ce moment. J’essaie juste d’être autant que possible une source d’inspiration, je veux voir plus de joueurs arabes et africains sur le circuit », a-t-elle lancé avant de quitter le Centre Court.
Pour y arriver, elle a du passer 1h43 pour écarter Maria au cours d’un match plutôt atypique, à l’ancienne, avec beaucoup de balles placées, beaucoup de balles slicés, y compris en coup droit. Dès le premier jeu Maria a été immédiatement mise sous pression : elle a dû sauver trois balles de break. Bien qu’elle se soit en sortie, elle a concédé sa mise en jeu suivante pour laisser Jabeur se détacher 2-1 puis 3-1.
La tâche a été facile pour Dominatrice, Jabeur qui a pris encore une fois gagné le service adverse et remporté tranquillement le set. La deuxième manche a été une réussite pour Maria qui a remporté le break pour mener 3-1. L’Allemande a eu une première balle de set à 5-2 sur le service de Jabeur, mais la Tunisienne s’en est sortie, obligeant Maria à servir pour égaliser.
Le set décisif, le set du match, a été à sens unique, dominé par Jabeur. Cette dernière a rapidement mené 3-0. Dans le quatrième jeu, elle a accroché, Maria qui s’est vue obligée de lui offrir un double break sur un smash à priori sans difficulté mais qu’elle a envoyé dans la bâche.
Voilà qui, quelques minutes plus tard, sanctionne la victoire de la Tunisienne, qui s’est laissée emporter par la joie d’une première finale de Grand Chelem.
Signalons cette année Jabeur reste invaincue sur gazon après son titre à Berlin il y a deux semaines.