Cette nouvelle technologie vient en renfort aux populations des zones rurales.
« On peut aller n’importe où et former les enfants, les jeunes, les femmes dans des endroits délaissés », déclare le technicien.
L’entreprise de Jeremiah Lloyd Cooper a déjà dispensé le savoir informatique à un millier d’élèves. « Computer Lab on Wheels » permettra sans doute à ces élèves d’éviter des scènes de honte comme celle subie par son inventeur à son premier jour d’université quand il s’est présenté à un cours de technologie de l’information sans savoir taper sur un clavier.
« J’ai eu mon bac sans la moindre connaissance informatique. Depuis, je rêve de partager mes connaissances informatiques avec des enfants qui passent le bac », confie-t-il.
« Computer Lab on Wheels » n’est ni plus ni moins un véhicule, aménagé comme une véritable salle informatique. L’arrière dudit véhicule, est conçu pour accueillir une dizaine d’écoliers qui n’ont plus qu’à s’installer le long des vitres face à des ordinateurs prêts à l’emploi. Ils y bénéficient d’une formation gratuite.
Cette rencontre entre élèves et enseignants est une véritable aventure racontée ici par Martin B.
Payedoe, formateur en informatique : « A chaque fois que nous arrivons dans une nouvelle communauté, il y a une forte implication. Les étudiants sont enthousiastes, ils veulent apprendre ; et ils souhaitent même que notre laboratoire informatique mobile les rejoigne le plus fréquemment possible ».
De son côté, l’étudiant Allen M. Koleh Jr, reconnaît que ce bus représente une opportunité : « C’est une structure d’enseignement de l’informatique qui vient éclairer notre esprit sur les connaissances informatiques. Ils nous aident à apprendre à connaître l’ordinateur et à faire nos travaux rapidement sur l’ordinateur ».
La mission de Jeremiah Lloyd Cooper est de connecter les communautés rurales, en créant sa startup, New Breed Tech Hub, que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a financé à hauteur de 40.000 dollars.
Un tel projet est sans doute bien accueilli au Libéria, l’un des pays non seulement les moins développés au monde, mais aussi et surtout à la traîne en matière d’internet. La preuve, seule 26% de sa population l’utilisait en 2020, contre 70% en Afrique du Sud ou 90% en Australie, selon la Banque mondiale.
Il faut donc tout faire pour inverser cette tendance. Pour cela, les autorités doivent encourager les initiatives telles que celle de Jeremiah Lloyd Cooper.